Mi-temps au mitard

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Mi-temps au mitard
The Longest Yard
États-Unis, 2005
De Peter Segal
Scénario : Sheldon Turner
Avec : Courteney Cox, James Cromwell, William Fichtner, Burt Reynolds, Chris Rock, Adam Sandler, Walter Williamson
Photo : Dean Semler
Musique : Teddy Castellucci
Durée : 1h53
Sortie : 23/11/2005

Note FilmDeCulte :

Paul Crewe, star déchue du football américain, se retrouve incarcéré après avoir été arrêté pour un délit de fuite sous alcool. En prison, il ne veut plus rien avoir à faire avec ce sport et prétend à purger sa peine tranquillement, loin des feux de la rampe. Mais le directeur de la prison l'oblige à monter une équipe avec les autres détenus pour affronter celle des gardiens. D'un groupe de taulards hors normes, Crewe doit faire une équipe capable d'affronter les matons, décidés à en découdre.

READY TO FUMBLE

Adam Sandler / Peter Segal, le duo gagnant de certains des plus gros succès comiques de ces dernières années (Amour et amnésie, Self control) revient encore une fois sur le devant de la scène avec un film ayant rapporté le jackpot (160 millions de dollars) outre-Atlantique. Autant prévenir le spectateur fan ou réfractaire à Adam Sandler, ce Mi-temps au mitard ne comporte au final qu’une partie de ce qui a fait le triomphe américain (l’acteur n’ayant toujours pas rencontré le succès mérité dans l’Hexagone) des autres films de la star. La comédie débile pleinement assumée n'est qu’une part de l’histoire, donc exit le côté Waterboy bis que le pitch pouvait éventuellement suggérer. Ici, l’on joue plus sur le thème de la comédie dramatique avec le sport en toile de fond. Comédie dramatique qui possède certains poncifs du genre, comme l’acharnement d’un homme pour en faire évoluer d’autres et donc soi-même, une petite phase de réflexions, les coups durs malgré le ton léger, des phases vindicatives, etc… Accompagnés des éternels gentils freaks qui gravitent autour de leur héros, Sandler et Segal mettent un point d’honneur à humaniser chacun de leurs personnages (et c’est bien là la plus grande réussite du film), dans une histoire dont la conclusion ne laisse planer aucun doute, car cousue de fil blanc. Restent alors la finesse du jeu de l’acteur principal, qui réussit toujours aussi bien à faire exister ses rôles, et d’assez bonnes mais trop longues (pour ne pas dire dispensables) phases de match qui n’apportent pas grand-chose d’autre qu’une durée plus que conséquente dans une dramaturgie qui n’en méritait pas forcément autant. Dommage. Car ce n’est pas encore cette fois que Sandler va rencontrer les faveurs du public malgré tout le bien que l’on peut penser de lui et de ses films.