Majestic (The)

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Majestic (The)
The Majestic
, 2001
De Frank Darabont
Scénario : Michael Sloane
Avec : Jim Carrey, Laurie Holden, Martin Landau
Durée : 2h32
Sortie : 08/05/2002
Note FilmDeCulte : **----
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A Hollywood, un jeune scénariste, accusé d'être communiste, voit son nom ajouté à la funeste blacklist. A la suite d'un accident de voiture, il va perdre la mémoire et se reconstruire une nouvelle vie.

Jusqu'à ce Majestic, Frank Darabont fut un réalisateur béni: Les Evadés, son premier long métrage, puis La Ligne Verte cumulèrent 12 nominations aux Oscars, et chacun fut en lice pour celui du meilleur film. Pas mal pour ses deux premiers jets, d'autant que le second fut également un immense triomphe au box office. Fin 2001, c'est la déconvenue avec The Majestic: éreinté par la critique aux Etats Unis, le film sera privé de récompenses (qu'il visait officieusement), et surtout de public. Ce rejet n'est malheureusement pas injustifié. L'hommage de Darabont au cinéma pourrait être touchant, il n'est que grossièrement naïf et mièvre: certaines scènes nous laisseraient penser que nous dans un véritable épisode de Pleasantville. Cet amour du cinéma pouvait se sentir dans Les Evadés (la séance de Gilda) ou dans La Ligne verte (Hanks ému par Top Hat).

Mais les velléités capraesques assez évidentes du réalisateur, avec Jim Carrey dans le rôle de James Stewart et une ambiance encline aux bons sentiments, ne prennent que très modérément. Qui trop embrasse mal étreint: on est bien loin du jubilatoire petit charme de La Vie est belle du même Capra. La naïveté de La Ligne verte était en partie justifiée par l'aspect de conte du récit. Ici, tout parait trop artificiel pour toucher profondément. Quelques jolies scènes (et toujours un plaisir de retrouver Martin Landau), mais les couleurs pastel finissent par user (2h32), et surtout, le film est quasi torpillé par une fin dégoulinante au possible. La quête d'identité du personnage principal tient plutôt du déjà vu, de son traitement jusqu'à sa conclusion. Reste un certain savoir faire, une interprétation plutôt bonne, et un début prometteur qui malheureusement aboutit à une déception.

par Nicolas Bardot

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