Madagascar 2: La grande évasion
Madagascar 2
États-Unis, 2008
De Eric Darnell, Tom McGrath
Scénario : Etan Cohen
Avec : Alec Baldwin, Sacha Baron Cohen, Jada Pinkett-Smith, David Schwimmer, Ben Stiller
Musique : Hans Zimmer
Durée : 1h33
Sortie : 03/12/2008
Toutes les adorables créatures de Madagascar sont de retour : le lion Alex, le zèbre Marty, la girafe Melman, l’hippopotame Gloria, le Roi Julien, Maurice et les pingouins…aucun ne manque à l’appel. Après s’être échoué sur les rivages lointains de Madagascar, nos New-yorkais ont concocté un plan dément – si dément qu’il pourrait bien réussir ! Avec une discipline quasi militaire, les pinguoins ont rafistolé une épave d’avion, et au terme d’un vol chaotique à souhait, l’improbable équipage a pu rallier les vastes plaines d’Afrique. Les anciens pensionnaires du zoo de Central Park rencontrent alors pour la première fois leurs familles respectives dans leur habitat naturel. Une occasion unique de renouer avec ses racines, mais aussi de mesurer le gouffre qui sépare la nature de la civilisation, le « continent noir » de la « jungle de béton ». De nouvelles aventures, encore plus palpitantes, attendent nos amis sur la terre de leurs ancêtres, mais le souvenir de New York reste présent en chacun d’eux. N’est-ce pas là que doit finalement se jouer leur avenir ?
HAKUNA MATATA
Pourquoi changer une formule qui marche ? A l’instar de L'Age de glace et de sa suite, ce Madagascar 2 reprend quasiment la même recette que le premier volet, à savoir balancer les quatres héros dans un milieu qui leur est complètement étranger, avec ce principe immuable aux second films : en faire toujours plus. Plus de personnages, plus d’action, plus de gags, etc., on reste en terrain connu, mais on l’agrémente de quelques subtilités tout sauf délicates et plutôt assenées au forceps. Ainsi ce n’est plus vraiment une histoire commune que l’on va suivre mais quatre petites parenthèses, ce qui a pour conséquence de creuser un peu plus, si on peut vraiment appeler cela comme ça, le caractère de nos héros (attention tout de même à ne pas trop se laisser envahir par le coming out d’Alex déguisé en sbire d'Annie Cordy), mais aussi de découdre l’unité. Sans gros fil conducteur, c’est alors un enchainement de scènes qui constituent le squelette principal du film et qui, du coup, donnent davantage raison aux interludes, ces petits moments passés en compagnie des seconds rôles comme les pingouins ou la grand-mère, les scénaristes pouvant un peu plus se lacher qu’avec leurs protagonistes principaux trop propres sur eux et à la force moralisatrice exempte de finesse. Malgré cela, Madagascar 2 remplit gentiment son contrat d’amuseur public pour petits et grands de 7 à 77 ans et ce malgré un air de « déjà vu » (on voit bien que Le Roi lion est passé par là). Mais pour le volume 3 forcément à venir, il faudra vraiment essayer de revoir le niveau à la hausse.