Lascars
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France, 2009
De Emmanuel Klotz, Albert Pereira Lazaro
Avec : Frédérique Bel, Vincent Cassel, Diane Kruger, Gilles Lellouche, Omar Sy, Fred Testot
Musique : Lucien Papalu, Nicholas Varley
Durée : 1h36
Sortie : 17/06/2009
Pour Tony Merguez et José Frelate, les deux MC's du quartier, le départ en vacances est imminent mais l'agence de voyage leur réserve un mauvais tour et ils se retrouvent sans billet. Pour refaire surface, Tony tente de refourguer un peu d'herbe fraîche "gentiment" prêtée par Zoran, brute épaisse. José de son côté joue les Don Juan dans une grosse villa, occupée par Momo l'incruste et la belle Clémence. Tout aurait pu rouler mais le sort en a décidé autrement...
LASCAR ACADEMY
Tiré d'une programme court diffusé sur Canal+ en 1998, Lascars sent un peu le réchauffé. Certes, à l'instar d'un Persepolis, l'ouvrage de Klotz et Lazaro continue de prouver qu'en France, il est possible de proposer un cinéma d'animation qui ne s'adresse pas à un seul et même public, âgé de moins de dix ans. Avec une approche formelle pour le moins originale, différente du tout venant, le film se démarque de bien des productions hexagonales (et d'ailleurs). A ce titre, le cell shading fait des merveilles pour ce Paris et banlieue revu par un design graffiti, lui donnant un relief 3D qui se marie bien avec l'animation 2D des personnages. Cependant, c'est au niveau du scénario que les auteurs pèchent. Le récit, tombant souvent dans l'hystérie, peine parfois à dépasser son statut d'adaptation d'une série en vignettes, liant difficilement les diverses intrigues entre elles. Par ailleurs, si nombre de gags font mouche, l'humour est tantôt poussif, tantôt lourdingue. Nul doute que le film fera rire aux éclats tout un public bobo qui n'a probablement jamais fréquenté ni même parlé à un "lascar" de leur vie, mais on reste malheureusement dans le registre de la comédie qui flatte l'imagerie cliché que le public-cible se fait des personnages (et dont le public-cible n'est justement PAS ses personnages). Dans le genre caricatural, Lascars n'est pas aussi honteux qu'un Cyprien mais pour ce genre d'univers, mieux vaut se tourner vers de réelles réussites comme le trop méconnu Total Western.
