Largo Winch 2
France, 2010
De Jérôme Salle
Scénario : Julien Rappeneau, Jérôme Salle
Avec : Tomer Sisley, Sharon Stone, Ulrich Tukur
Photo : Denis Rouden
Musique : Alexandre Desplat
Durée : 1h59
Sortie : 16/02/2011
Propulsé à la tête du groupe W après le décès de son père adoptif, Largo Winch décide, à la surprise générale, de le mettre en vente afin de créer une ambitieuse fondation humanitaire. Mais le jour de la signature, il se retrouve accusé de crimes contre l'humanité par un mystérieux témoin. Pour prouver son innocence, Largo devra retourner sur les traces de sa vie passée, au cœur de la jungle birmane.
BANQUEROUTE
Le premier opus avait son charme. Malgré des invraisemblances et une vulgarisation de l'intrigue boursière par rapport au matériel originel, Largo Winch restait du bon cinéma commercial "made in France", avec un héros plutôt charismatique et des scènes d'action assez efficaces. Pour le deuxième épisode, on partait a priori en terrain déjà conquis, avec une équipe technique inchangée et de nouveau Tomer Sisley en concurrent frenchy du so British James Bond. La chute est d'autant plus rude. Dès les premières scènes et la caractérisation des nouveaux personnages - Sharon Stone en juge pénal international qui ne cesse de croiser et décroiser ses jambes, Laurent Terzieff en médecin sans frontière, l'inévitable jolie brindille asiatique - la conscience World Cinema -, on craint le naufrage façon Titanic, pas le film, non, mais le paquebot transatlantique. Scénario de pacotille - comment peut-on laisser produire un script pareil -, direction d'acteur aux abonnés absents, scènes d'action famélique: Largo Winch 2 rivalise de ringardise avec les Tomb Raider version Angelina Jolie. On ne sait pas ce qui est le plus triste, l'argent englouti dans le film, l'utilisation du peuple des Karen comme alibi à des bons sentiments plaqués ou juste la filmographie interdite que se constitue peu à peu Sharon Stone (Catwoman, Basic Instinct 2 et donc ce Largo Winch 2). Quant aux fans de la bande-dessinée, il faudra vite oublier le Simon inventé par Van Hamme...