Ichi The Killer
Koroshiya Ichi
Japon, 2001
Scénario : Sakichi Sato
Avec : Tadanobu Asano, Saburo Date, Alien Sun, Shinya Tsukamoto
Durée : 2h30
Sortie : 01/01/2001
Ichi, c’est le tueur que toute la mafia japonaise recherche depuis qu’il a probablement massacré un boss Yakusa. Surtout le sadique Kakihara, qui fait tout pour le retrouver, mais sa technique de recherche est aussi cruelle et sanglante que la technique de liquidation de Ichi....
Takeshi Miike, déjà réalisateur du très discuté Audition, nous revient avec une rareté: une comédie sadique. Une comédie à l’humour noir naturellement. Mais je ne parle pas des tortures exercées par Kakihara (impressionnant Tadanobu Asano), moments toujours très difficiles à supporter.
Basé sur un manga du même nom, on en retrouve les éléments dans le costume de ‘super héros’ d’Ichi, la façon de massacrer de celui-ci et le résultat ‘exagéré’ de ces massacres. Ajoutez à cela l’originalité de la personnalité d’Ichi (Noa Omori, excellent de fureur et de fragilité)...c’est un pauvre bougre pervers, un genre de chien battu qui attend qu’on le lâche en lui bourrant le crâne de méchancetés sur les ‘méchants‘ qu’il doit attaquer. Mais les méchants sont-ils tous à mettre dans le même sac, c’est ce qu’essaye de faire croire Jiji (Shinya Tsukamoto) à Ichi. Ce qui n’est pas le cas, naturellement, car parmis les ‘mauvais’ il y a un ex-policier, père d’un petit garçon de 6 ans, qui a été licencié parce qu’il a perdu son arme. Enfin, on peut se demander l’utilité des scènes de torture, mais elles sont inhérentes à la personnalité de Kakihara, sado-maso qui prend du plaisir à se faire du mal et faire du mal aux autres et qui espère trouver en Ichi un partenaire à sa taille !!
Le fait est qu’ils se passe tellement de choses que les 2h30 du film passent comme une lettre à la poste et une fin bizarre et légèrement incompréhensible confirme que Miike est décidément un cinéaste hors du commun.