Hollywoodland

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Hollywoodland
États-Unis, 2006
De Allen Coulter
Scénario : Paul Bernbaum
Avec : Ben Affleck, Adrien Brody, Bob Hoskins, Diane Lane, Joe Spano, Robin Tunney
Photo : Jonathan Freeman
Musique : Marcelo Zarvos
Durée : 2h06
Sortie : 03/01/2007

Note FilmDeCulte :

16 juin 1959. L'acteur George Reeves, le héros du feuilleton télévisé Les Aventures de Superman, est abattu d'une balle dans sa maison des collines de Hollywood. Il laisse derrière lui sa fiancée, la starlette Leonore Lemmon, et des millions de fans sous le choc. Malgré les circonstances étranges de sa mort, la police clôt aussitôt l'affaire, mais la mère de George, Helen Bessolo, n'est pas décidée à s'en tenir là. Elle engage alors un détective privé, Louis Simo. L'enquête de Simo va le conduire dans l'envers du décor de Hollywood et il va se rendre compte que la justice y règne plus sur les écrans que dans la vie.

L.A. CONFIDENTIAL

Juste après Le Dahlia noir (Brian De Palma, 2006), œuvre elle aussi basée sur un fait divers bien réel, c’est au tour d’Allen Coulter de venir nous conter cette enquête fantasmée sur une mort mystérieuse dans l’envers du décor du rêve américain, en plein âge d’or du mythe hollywoodien. Mais à la différence de De Palma et de ses thématiques bien connues sur le faux semblant, Coulter construit son récit autour de deux histoires parallèles, celle du vrai comédien "suicidé" Georges Reeves et de l’imaginaire enquêteur tête de mule Louis Simo. Et l’organisation de ce récit de se faire dans l’être et le paraître, deux facettes délicates du métier de comédien qu’il applique tout autant à son personnage de détective cabot mais faillible. Ainsi, d’un personnage en pleine déconstruction, on passe à l’autre en pleine interrogation sur sa vie, et ces séquences passé / présent deviennent complémentaires dans une narration pas si éclatée que ça. Malheureusement pour nous, et malgré un sujet fort et une direction d’acteurs ad hoc (rappelons que Ben Affleck a obtenu avec ce rôle le prix de la meilleure interprétation au festival de Venise), la linéarité de l’histoire (comprendre sans réelle surprise) et son non-suspense évident font que cette œuvre, aussi efficace soit-elle, reste finalement trop classique et banale, n’apportant rien de vraiment original au genre. Et si l’on se souviendra de ce film dans l’avenir, ce sera surtout pour son sujet, à savoir celui de la mort inexpliquée d’un héros populaire dont est née une légende: la soi-disant malédiction liée au rôle de Superman.