Happy Feet

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Happy Feet
États-Unis, 2006
De George Miller
Scénario : Warren Coleman, John Collee, Judy Morris
Avec : Carlos Alazraqui, Hugh Jackman, Nicole Kidman, Brittany Murphy, Robin Williams, Elijah Wood
Durée : 1h27
Sortie : 06/12/2006
Note FilmDeCulte : ****--
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Mumble est un piètre chanteur dans un monde où les manchots trouvent en musique leur raison d’être en même temps que leur bien aimée. Et malgré son don pour les claquettes, Mumble va être amené à s’éloigner de sa tribu et va rencontrer les Amigos de la Terre Adélie.

SUR LA NEIGE BLEUE, FAIT UN PAS DOUTEUX ET GLISSE SUR LA GLACE

On le disait grognon et pieds de plomb, le manchot chez George Miller sort la boule à facettes et fait parler la piste de danse glaciaire dans un Happy Feet qui sort le grand jeu de l’animation ultra luxueuse et du doublage crème d’Hollywood. Mais les dernières cacades de 2006 en 3D ont prouvé que la démonstration technique et les voix d’or ne suffisaient plus. Happy Feet ne tire d’ailleurs pas vraiment sa force de ses séquences chantées, finalement assez classiques dans le genre et vite répétitives, ni de ses poursuites et glissades à caméra en mode rollercoaster, d’autant que les différents segments du long métrage s’articulent un peu douloureusement. Miller s’exprime davantage dans la pure comédie, voire la joyeuse participation de Robin Williams et la troupe de Latinos en stars du film. Mais l’Australien brille encore plus lorsqu’il trempe le divertissement familial dans la pure inquiétude (l’approche des installations "alien") ou l’absolue cruauté au soufre poétique (la scène du zoo), une noirceur qui rappelle les meilleurs moments de Babe 2. Mais si ce dernier est un petit chef d’œuvre, il représente aussi pour Miller une grosse déconvenue commerciale et des vacances forcées pendant quelques années. Happy Feet remballe un peu vite toute embarrassante ambiguïté grâce à une ellipse finale maladroite, mais fait preuve de certaines audacieuses qualités, l’année où Pixar déçoit avec ses voitures qui ne l’ouvrent que pour dire que c’était mieux avant.

par Nicolas Bardot

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