Green Zone
États-Unis, 2009
De Paul Greengrass
Scénario : Paul Greengrass, Brian Helgeland d'après d'après l'oeuvre de Rajiv Chandrasekaran
Avec : Matt Damon, Brendan Gleeson, Jason Isaacs, Greg Kinnear, Amy Ryan
Photo : Barry Ackroyd
Musique : John Powell
Durée : 1h55
Sortie : 14/04/2010
Pendant l'occupation américaine de Bagdad en 2003, l'adjudant-chef Roy Miller et ses hommes ont pour mission de trouver des armes de destruction massive censées être stockées dans le désert iraquien. Ballotés d'un site piégé à un autre, les militaires découvrent rapidement une importante machination qui modifie le but de leur mission. Pris en filature par des agents, Miller doit chercher des réponses qui pourront soit éradiquer un régime véreux soit intensifier une guerre dans une région instable. En peu de temps et dans cette zone explosive, il découvrira que la vérité est l'arme la plus insaisissable de toute. L'histoire tourne autour des agissements américains en Irak et de la façon dont le gouvernement provisoire, organisé par l'administration Bush, s'est constitué d'amis loyaux du Président plutôt que de personnalités efficaces et capables. Pourquoi n'avoir placé personne, à la tête du gouvernement irakien, qui sache parler arabe ? Pourquoi n'avoir pas engagé des spécialistes de la reconstruction sociale d'après-guerre ?
NO REDACTED
Paul Greengrass qui retrouve son acteur fétiche de la trilogie Bourne pour un thriller politique sur l'Irak : voici un programme qui avait tout pour plaire aux cinéphiles amoureux du genre. Le réalisateur de United 93 signe pourtant avec Green Zone son premier mauvais film, il est vrai principalement en raison de son scénario. Derrière celui, on retrouve le scénariste Brian Helgeland déjà auteur de quelques scripts embarrassants (Créance de sang de Clint Eastwood ou encore Le Purificateur qu'il avait lui-même réalisé). Ici, tout est simplifié à l'extrême. Il y a les bons soldats et les mauvais politiciens et faucons de la CIA, les journalistes dépassées et les vieux de la vieille qui ont tout compris à la situation. La réalisation épidermique de Paul Greengrass fait parfois illusion - notamment lors de la scène finale - mais les jointures du scénario sont tellement apparentes que le fond lui-même devient douteux. Peut-on mettre en fiction un fait historique aussi récent ? Peut-on évoquer un mensonge d'état - la présence d'armes de destruction massive - avec les mêmes armes - la manipulation des faits ?