Golden Door

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Sicile, début du 20ème siècle. La famille Mancuso abandonne son pays natal et embarque pour un voyage vers une terre rêvée et jamais vue, le Nouveau Monde. Une jeune Anglaise aux origines mystérieuses, Lucy, se joint à eux pour ce long périple. Mais tous n'auront pas le privilège de franchir les portes du Paradis...

Golden Door - Vost FRenvoyé par _Caprice_ - Les dernières bandes annonces en ligne.

LA PORTE DEROBEE

Le Nouveau Monde fait barrage, il ressemble à un entrepôt, une immense antichambre dans laquelle se bousculent des familles émiettées. Une poignée seulement verra la terre promise et la lumière réconfortante du jour, un peu plus loin, un peu plus en avant. Avec Respiro, Emanuele Crialese s'abreuvait de cette lumière. Les enfants pépiaient, les adultes se jetaient à l'eau, un vacarme chaleureux rythmait les promenades indolentes en Vespa. Dans Golden Door, le silence est tétanisant, le corps est entravé. Les pieds nus trébuchent dans leurs chaussures, les vestes étriquées sont des petites prisons. Alourdi, ralenti dans son élan, le corps est tâté, examiné, trié, peut-être condamné. Les aventuriers d'un autre âge se fondent à l'austérité des lieux. Trois temps rythment le périple des Mancuso: la Sicile et ses supersititions, la traversée en bateau et les épreuves à Ellis Island, "l'île des larmes". Partout, cette même langueur inquiète, cette stupeur figée qui impriment au film une couleur inattendue. Crialese prend son temps, le temps du voyage, de la confusion des langues, du choc des cultures et des malheureux malentendus. Passé un long prologue, où la famille abandonne ses maigres biens, c'est l'inconnu nébuleux. Crialese rétrécit l'espace (magnifique plan-césure où le paquebot quitte le quai), s'amuse des symétries, détaille des tableaux graves ou oniriques. Une fois apprivoisé ce théâtre de l'absurde, Golden Door se révèle passionnant dans sa dernière partie.

par Danielle Chou

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