The Gentlemen
États-Unis, 2020
De Guy Ritchie
Scénario : Guy Ritchie
Avec : Michelle Dockery, Colin Farrell, Henry Golding, Hugh Grant, Charlie Hunnam, Eddie Marsan, Matthew McConaughey, Jeremy Strong
Photo : Alan Stewart
Musique : Christopher Benstead
Durée : 1h53
Sortie : 05/02/2020
Quand Mickey Pearson, baron de la drogue à Londres, laisse entendre qu’il pourrait se retirer du marché, il déclenche une guerre explosive : la capitale anglaise devient le théâtre de tous les chantages, complots, trahisons, corruptions et enlèvements… Dans cette jungle où l’on ne distingue plus ses alliés de ses ennemis, il n’y a de la place que pour un seul roi !
ARNAQUE, FILM ET PAS DE PRISES DE RISQUES
Guy Ritchie est un escroc et l’a toujours été. Car s’il a effectivement réussi à duper certaines personnes avec ses soi-disant culte Arnaques, crimes et botanique et Snatch, le type a passé le reste de sa carrière à se prendre les pieds dans le tapis entre grosses productions ratées (les Sherlock Holmes) et redites indé non inspirées de ses deux premiers films comme avec Revolver, RocknRolla et, quelque part, ce The Gentlemen qui nous intéresse aujourd’hui. Tourné comme une sorte de réaction juste après son indigeste remake live d’Aladdin produit par un Disney broyeur, et aussi après quelques revers financiers avec les échecs d’Agents très spéciaux – code UNCLE et de son Roi Arthur, petit Guy a senti qu’il était temps pour lui de rentrer à la maison et de dépoussiérer la valise qui l’avait fait voyagé jusqu’au premier plan. Retour donc des petites frappes et des grosses crapules (à moins que ce ne soit l’inverse), des effets de styles faussement ‶cool″ et cache-misère, d’une bande son Tarantinesque à la sauce british, des jeux de dupes et autres faux semblants et évidemment de sa meilleure amie : la weed ! Aucune surprise donc, Ritchie retourne jouer sur un terrain de jeu qu’il connait par cœur et qu’il recycle une nouvelle fois pour le pire et le meilleur. Après, soyons honnête, cette formule éculée qu’il décline ad nauseam dès qu’il a une contrariété filmique, Ritchie la maitrise parfaitement (le contraire aurait été un comble) et ça serait faire acte d’une mauvaise foi absolue que ne pas au moins lui reconnaitre cela. Alors en l’état, reconnaissons au moins que The Gentlemen fonctionne pour ce qu’il est : un film de petit malin avec un certain savoir-faire. Mais un film de petit malin quand même… Bref les amateurs du bonhomme seront donc en terrain conquis et en auront pour leur argent tandis que ses détracteurs y trouveront largement l’eau nécessaire pour alimenter leurs moulins. Allez, zéro partout, balle au centre.