Garfield

Garfield
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Garfield
États-Unis, 2004
De Peter Hewitt
Scénario : Alec Sokolow
Avec : Evan Arnold, Vanessa Christelle, Jennifer Love Hewitt, Breckin Meyer, Bill Murray, Stephen Tobolowsky
Durée : 1h25
Sortie : 11/08/2004
Note FilmDeCulte : *-----

Garfield est jaloux lorsque son maître Jon adopte Odie, un chien. Lorsque ce dernier se fait kidnapper, il volera cependant à son secours.

BATTLEGARFIELD EARTH

Oh la purge. Vulgairement, c’est la première pensée qui vient à l’esprit du spectateur devant ce qui se prétend être une adaptation du comic-strip culte de Jim Davis. Ce même Jim Davis qui donne son approbation au résultat final alors qu’il s’agit d’une transgression en tous points de l’œuvre originale. Effectivement, la bande-dessinée à l’humour cynique est devenu un film pour gosses. Il ne s’agit pas de Garfield mais de L’Incroyable Voyage 3. Evidemment, le matériau de base est inadaptable. Il sied parfaitement au format "3 cases" et conviendrait à une transcription en cartoon, mais transposer la BD en film d’1h30 paraît impossible, à moins de choisir une structure en vignettes sans véritable ligne directrice. Or, on ne peut se permettre de faire un film sans intrigue à Hollywood. C'est pourquoi Garfield, matou blasé et égocentrique devient un pleurnichard insupportable et hyperactif. Et il ne s’agit là que de la principale trahison. Au même titre, Jon n'est plus un loser aux yeux mi-clos mais juste un benêt qui s’approprie d’entrée Jennifer Love Hewitt (figurante ici) sans qu’il s’agisse d’un accomplissement en fin de film, typique de ce genre de récit balisé. Le seul personnage qui effectue un passage réussi à l’écran s’avère être Odie, bon chien joyeusement con. Engager Bill Murray pour doubler Garfield semblait pourtant indiquer que la production pouvait faire de bons choix (contrairement aux distributeurs français qui se contentent de prendre le premier phénomène actuel venu au lieu d’un véritable acteur talentueux). Illusion éphémère. L’attente d’un projet banal mais pas foncièrement raté cède la place à l’ennui et la consternation face à un niveau aussi abyssal de nullité. Mais les parents emmèneront quand même leurs enfants en salles plutôt que de passer chez le libraire. Triste.

par Robert Hospyan

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