Frères du désert

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Frères du désert
The Four Feathers
États-Unis, 2002
De Shekhar Kapur
Scénario : Hossein Amini, Michael Schiffer d'après d'après l'oeuvre de A.E.W. Mason
Avec : Wes Bentley, Djimon Hounsou, Kate Hudson, Heath Ledger, Kris Marshall, Michael Sheen
Photo : Robert Richardson
Musique : James Horner
Durée : 2h00
Sortie : 05/11/2003
Note FilmDeCulte : ****--
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En 1898, le jeune soldat Harry Feversham refuse d'aller combattre au Soudan. Ses amis et sa famille lui envoient alors quatre plumes blanches, symbole de lâcheté. Il décide d'aller laver son honneur en participant à leur sauvetage déguisé en bédouin.

Talent surprenant que ce Shekhar Kapur, réalisateur d'origine indienne qui a su, en seulement cinq films, se dessiner un style extrêmement visuel et soigné. Après son esthétiquement splendide, bien qu'imparfait, Elisabeth, sept fois nominé aux Oscars, Kapur revient avec une nouvelle page de l'histoire britannique. Ce Four Feathers est la septième adaptation d'une nouvelle de A.E.W. Mason publiée en 1902, dont on comprend aisément l'attrait qu'elle peut présenter pour un réalisateur. Le récit regorge d'un potentiel d'exotisme et d'aventures guerrières et sentimentales rare: un triangle amoureux entre soldats sur fond de batailles rangées, trahison, passion, rédemption. Tout un programme. On songe à certains moments à un Pearl Harbor en plus adulte, mais non moins calibré. Tout est réalisé avec énormément d'application, le film est bien interprété, bien filmé, bien éclairé, et il a même un tout petit supplément d'âme qui le rend semi-mémorable. Le duo rival Heath Ledger / Wes Bentley reste ancré et crédible et se tire remarquablement bien de l'épreuve du film d'époque. Un bémol pour Kate Hudson, qui peine à satisfaire les espoirs nourris depuis Presque célèbre, et une mention pour le toujours charismatique Djimon Hounsou en puissant autochtone.

Kapur confirme sa réputation d'esthète en illustrant le roman avec un filmage audacieux et raffiné, proche à la fois de l'incontournable référence de tout film épique, David Lean (surtout lorsqu'il est situé dans le désert); et se rapprochant parfois, c'est plus surprenant, d'un visuel clipesque, avec filtres oranges et effets stroboscopiques durant les batailles. Celles-ci sont d'ailleurs particulièrement impressionnantes, denses, détaillées. Rien de nouveau sous le soleil du Soudan, sinon un produit réalisé avec soin, respectueux de son spectateur, mais auquel il manque l'étincelle d'âme et d'émotion qui lui aurait fait franchir la barrière invisible qui mène au Patient anglais.

par Liam Engle

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