Fantômes du Titanic (Les)
Ghosts of the Abyss
États-Unis, 2003
De James Cameron
Avec : Lewis Abernathy, James Cameron, Bill Paxton
Durée : 1h00
Sortie : 10/09/2003
Six ans après avoir plongé sur l’épave du Titanic pour préparer son long-métrage, James Cameron décide d’y retourner, avec à ses côtés Bill Paxton et des caméras 3D...
ARE YOU READY TO GO BACK TO TITANIC?
Le "roi du monde" avait disparu des radars depuis 1998. Une série télé (Dark Angel), un vague projet sur la planète Mars, une collaboration avec Soderbergh (Solaris), mais aucun projet personnel pour le grand écran. Voici que surgit du fond des mers Les Fantômes du Titanic qui, sans être un véritable retour à la fiction, marque la première réalisation de James Cameron depuis son film aux 11 Oscars. Fasciné depuis toujours par les grands fonds, il nous livre un voyage à la frontière du fantastique sur l’épave du paquebot maudit. Le pari est ici de broder autour des premières minutes de Titanic en utilisant des prises de vue en 3D, pour mieux plonger le spectateur au cœur des océans. Sont réunis des scientifiques, une équipe de plongeurs russes et des spécialistes de l’épave.
DEEP IMPACT
L’approche de Cameron est semi documentaire. Il utilise son acteur fétiche Bill Paxton en alter ego profane qui va inviter le public à découvrir le Titanic avec lui. L’aspect purement scientifique du film est réduit au minimum: rien n’est dit sur les circonstances du drame, les raisons de la collision, et la question de la dégradation de l’épave est à peine effleurée. Ce que Cameron veut partager, c’est avant tout son émotion à l’idée d’être à deux doigts du légendaire paquebot. La 3D qui fait tout l’intérêt du film n’est malheureusement pas très bien exploitée et perd beaucoup de son impact lors d’une projection traditionnelle (le film étant conçu à la base pour des salles Imax). Partant de l’excellente idée déjà utilisée dans Titanic, qui consiste à mélanger des images du navire englouti avec des reconstitutions superposées sur l’écran, Cameron passe à l’étape suivante avec l’aide de la 3D. Mais le résultat final s’avère peu convaincant. Paradoxalement, il se dégageait plus d’émotion des séquences d’ouverture du long-métrage que des soixante minutes de ce Fantômes du Titanic. Le parti pris non scientifique, le choix désastreux des musiques et, finalement, l’absence d’enjeu, font que le spectacle ne s’élève jamais au-dessus de ses origines. Dommage.