Equilibrium
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États-Unis, 2002
De Kurt Wimmer
Scénario : Kurt Wimmer
Avec : Christian Bale, Sean Bean, Taye Diggs, William Fichtner, Emily Watson
Durée : 1h47
Sortie : 09/07/2003
Dans un monde totalitariste, un régime strict a éliminé la guerre en supprimant toute forme d'émotion: l'art sous toutes ses formes est prohibé et ressentir est un crime puni par la loi. Le clerc John Preston est un agent du gouvernement haut placé dont la responsabilité est de détruire ces formes d'art et d'arrêter ceux qui résistent aux règles. Il va bientôt se réveiller pour voir son univers sous un autre jour...
Au vu de l’esthétique du film, il est clair que le film s’inscrit dans une mouvance post-Matrix, avec ses personnages vêtus de longs manteaux noirs, maniant les armes et les arts martiaux dans un univers futuriste. A l’instar de The One, avec Jet Li, le film profite de cette affiliation en s’inspirant de son prédécesseur pour quelques idées novatrices bienvenues. De plus, le film de Kurt Wimmer, qui signe ici son premier long métrage après une carrière de scénariste (Thomas Crown), est également influencé par les plus célèbres titres de la littérature de science-fiction, tels que Fahrenheit 451 et 1984. En apportant quelques nouveautés ça et là, le cinéaste rend son univers jusqu’alors déjà vu un tant soit peu plus original. Autrement dit, loin d’être aussi brillant qu’un Gatacca, Equilibrium assure néanmoins son quota de divertissement avec assez de fraîcheur pour se démarquer de la masse de produits aux budgets nettement inférieurs aux blockbusters qui les entourent.
On retiendra donc le monde du Tetragrammaton et ses clercs tout-puissants, avec Christian Bale en tête, qui parvient encore à faire de son apparition une longue bande-démo pour convaincre les producteurs de la saga James Bond. A ses côtés, Emily Watson, avec qui il partage une romance traitée de manière subtile et intéressante, mais surtout Taye Diggs, acteur montant, qui lui fait face, notamment lors de duels qui composent le plat de résistance du film. S’inspirant des techniques de samouraï, Wimmer a donné naissance au "gun-kata", art qui consiste à apprendre comment manier son corps et ses armes afin d’éliminer tout adversaire, même lorsqu’il est en surnombre, tout en esquivant chacune de ses attaques. Ce sont ces moments de chorégraphie innovante, où le réalisateur ose par ailleurs un gore léger, qui composent l’intérêt majeur du film. Spectacle tout ce qu’il y a de plus satisfaisant, Equilibrium reste une œuvre dont les ambitions ne vont certes pas très loin mais demeurent abouties.
