Eddie the eagle
États-Unis, 2016
De Dexter Fletcher
Scénario : Simon Kelton, Sean Macaulay
Avec : Taron Egerton, Hugh Jackman
Photo : George Richmond
Musique : Matthew Margeson
Durée : 1h45
Sortie : 04/05/2016
Eddie Edwards n’a jamais rien eu d’un athlète, bien au contraire. Pourtant, depuis qu’il est petit, il n’a qu’un seul rêve : participer aux Jeux Olympiques. Au fil des années, ni son piètre niveau sportif, ni le manque de soutien, ni les moqueries n’ont entamé sa volonté. Et c’est ainsi qu’en 1988, celui qui n’a jamais lâché a réussi à se retrouver, on ne sait trop comment, aux Jeux Olympiques d’hiver de Calgary. Avec l’aide d’un entraîneur aussi atypique que lui, ce sauteur à ski pas comme les autres va secouer le monde du sport et conquérir le cœur du public en accomplissant une performance olympique aussi improbable qu’historique...
ROSBEEF ROCKETT
Visiblement, les jeux olympiques de Calgary sont une bonne source d’inspiration pour les scénaristes en manque d’inspiration sur les histoires vraies et autres héros du quotidien qui repoussent leurs limites. Car 23 ans après le fameux Rasta rockett de Disney, voilà que débarque Eddie l’aigle, autre figure pleine d’espoir de ces JO d’hiver de 1988. On est d’ailleurs surpris de ne pas voir le logo de la maison de Mickey ouvrir le film tant tout y est calibré pour ressembler à un de leur métrage : glucose et bons sentiments à foison, héros outsider incompris flanqué de son sidekick en quête de rédemption, dépassement de soi, etc. Bref vous l’aurez compris, en allant voir Eddie the eagle vous n’aurez aucune surprise. Mais force est de constater que malgré son classicisme absolu et la route ultra balisée dont réalisateur et scénaristes ne sortent jamais, le film possède ce petit quelque chose de naïf et de fantaisiste qui peut faire vite adhérer à sa bonne humeur et à son côté feel good et ce, malgré une mise en scène peu inspirée et tout juste fonctionnelle. Pas grave, ce biopic / comédie familiale remportant surtout l’adhésion pour son histoire pleine de vie et de combats, son interprète principal Taron Egerton convaincu et convaincant dans le rôle titre ainsi que grâce à une musique de Matthew Margersson qui colle parfaitement à l’époque en singeant les bonnes vieilles BO synthétiseur / guitare électrique de Rain man et Jours de tonnerre d’Hans Zimmer. En ne cherchant rien d’autre qu’à faire vibrer une certaine corde sensible, Eddie the eagle se déguste donc comme la glace en cornet qui accompagne notre séance : elle est loin d’être nécessaire mais son côté doux et sucré fait toujours du bien et donne le sourire le temps de la projection.