Diamant 13
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France, 2009
De Gilles Béhat
Scénario : Gilles Béhat, Olivier Marchal, Hugues Pagan d'après d'après l'oeuvre de Hugues Pagan
Avec : Asia Argento, Anne Coesens, Gérard Depardieu, Catherine Marchal, Olivier Marchal, Aïssa Maïga, Aurélien Recoing
Photo : Bernard Malaisy
Musique : Frederic Vercheval
Durée : 1h40
Sortie : 21/01/2009
Mat est flic à la 13ème division nuit de la police criminelle. Personnage insubmersible et solitaire, attiré par les abysses, hanté par ses fantômes, Mat a depuis longtemps perdu l'illusion que la vie est peut-être ailleurs... Jusqu'au jour où son destin bascule sur un coup de fil de son vieil ami Franck, qui lui propose un plan. LE plan. Un détournement d'argent sale et facile, un coup forcément parfait. Tellement parfait que Mat se retrouve bientôt obligé de démonter, entouré d'un carré de dames qui vont de pique à coeur, les rouages d'un système corrompu qui coûtera la vie de son seul et unique ami.
LES DIAMANTS SONT-ILS VRAIMENT ETERNELS ?
Absent des écrans depuis 1990 et Dancing machine, le réalisateur du fameux Rue Barbare tente un come-back cinématographique avec ce Diamant 13 qui surfe sur la vague du néo-polar à la française. Si la structure à base de corruption, de trafic de drogue, de flics rincés et solitaires déambulant dans une ambiance noire, alcoolisée et enfumée, devenue trop simple au fil des ans, fait illusion pendant quelques temps, l’histoire ne contient pas assez d’éléments captivants et/ou alambiqués pour sauver la couenne de ce scénario de téléfilm de luxe qui se donne les airs sérieux et profond d’un grand film de cinéma. Un peu comme si Béhat se reposait sur son atmosphère pour faire passer la pilule d’un scénario évanescent. Et ce n’est pas la vague caution de l’ancien flic devenu réalisateur/scénariste/acteur Olivier Marchal (36, quai des orfèvres) qui affranchira et tirera d’affaire ce Diamant 13, tant toute l’histoire semble courue d’avance et recèle de clichés et d’éléments narratifs sans surprises. Que reste-t-il à sauver alors ? Un Gérard Depardieu toujours impeccable dans ce genre de rôles, qui trimballe sa carcasse désabusée et en conditionnelle au milieu d’une image vidéo trop rêche et pas toujours maîtrisée, et de sentences qui claquent pour tous les amateurs de punchlines bancales. Si les héros sont fatigués, Diamant 13, lui, est un film fatigant.
