Dead Girl (The)

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La découverte du corps d'une jeune fille dans un champ aux abords de Los Angeles va bouleverser l'existence de plusieurs personnes étrangères les unes aux autres mais liées d'une manière ou d'une autre à ce meurtre brutal.

CRASH

Prototype même du film chorale à la Collision, Mystic River, 21 grammes, Intuitions ou encore Magnolia, dont il pourrait être un digne héritier, le second long métrage de Karen Moncrieff (Blue Car, 2002) transforme vite sa narration éclatée en un rassemblement de portraits féminins qui, en cinq segments bien distincts et sans véritable lien direct, si ce n'est celui du cadavre, se dessine surtout comme une image sur la souffrance silencieuse de certaines femmes à des niveaux bien précis. Ainsi, le dénominateur commun qu'est ce corps sans vie d'une adulte non identifiée offre une introspection dans le cœur et l'âme de plusieurs protagonistes, à savoir une sœur, une mère, une femme, une étrangère et cette fameuse dead girl, pour mieux réveiller les sensibilités de chacun en libérant les non-dits et en exacerbant des pulsions de vie enfouies dans un malheur trop introverti. Avec ce film, Karen Moncrieff souhaite sensibiliser le spectateur sur la condition des femmes et déclenche une vraie prise de conscience devant ce corps mis à nu, rappelé à la terre, face à cette émancipation des âmes. Car, pour la réalisatrice "Chaque femme de cette histoire est aussi quelque part une "dead girl". Elles font toutes des choix décisifs en tant que femmes qui les obligent à tuer une part d'elles-mêmes". Et pour mieux dresser les différents portraits de souffrance intérieure, elle préfère laisser parler les émotivités et les désirs en évitant soigneusement le cliché de la scène commune racontée de plusieurs points de vue, qui devient un peu trop facile dans ce genre d'exercice, et qui aurait trop ancré le film dans une fiction évidente. De plus, et grâce à la forme de son récit en cinq actes, le film offre à chacun des comédiens sa petite performance (il faut voir Toni Collette faisant enfin face à son destin, Rose Byrne se libérant d'une fatalité ou encore Brittany Murphy hurler à la vie), accentuant encore plus les propos de la réalisatrice et permettant ainsi à chaque spectateur de trouver un écho en lui-même. Devant cette belle réussite, on peut affirmer que The Dead Girl aura pleinement mérité sa récompense de grand prix du jury au festival de Deauville 2007.

par Christophe Chenallet

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