Dames de Cornouailles (Les)
Ladies in Lavender
Royaume-Uni, 2005
De Charles Dance
Scénario : Charles Dance
Avec : Daniel Brühl, Judi Dench, Natascha McElhone, Maggie Smith
Durée : 1h43
Sortie : 25/01/2006
Milieu des années 30. Ursula et Janet Widdington sont deux sœurs qui vivent dans leur petit cottage perché sur une falaise des Cornouailles. Un matin, Ursula aperçoit le corps inanimé d’un jeune homme, rejeté par la mer. Les deux sœurs décident de l’héberger durant sa convalescence.
LES ENVIES PRENNENT VIE DU COTE DE CHEZ VOUS
Sous ses aspects de chronique poussiéreuse, Les Dames de Cornouailles, sans pour autant virer trash et disco, parle de la renaissance du désir. Un sentiment enfoui au loin, dans le cœur et le corps d’Ursula, septuagénaire qui a enfermé de telles sottises dans un placard cadenassé à double tour. Le mélo pudique de Charles Dance reprend de loin un argument à la Humoresque (où une Joan Crawford légèrement vieillissante s’entiche d’un violoniste plus jeune qu’elle) pour accoucher d’un film plus amer qu’il n’y paraît. Derrière le cottage endormi, les pulsions maîtrisées et anesthésiées, et ces sentiments qui appartiennent au passé, brûlent encore quelques petites flammes. Le premier essai de Dance en tant que réalisateur n’est certainement pas exempt de défauts (mise en scène très plate, Brühl beaucoup trop lisse en musicien virtuose, ralentis et flash-back ultra maladroits), mais il reste Judi Dench et Maggie Smith, deux Rolls qui transforment chacun des mots délicatement posés sur leur langue en lingots d’or. Les Dames de Cornouailles tire bien toute sa vivacité du côté de ses formidables aïeules.