Coup de foudre à Bollywood
Bride & Prejudice
, 2004
De Gurinder Chadha
Scénario : Paul Mayeda Berges
Avec : Naveen Andrews, Daniel Gillies, Martin Henderson, Aishwarya Rai
Durée : 1h52
Sortie : 22/12/2004
Lalita, jeune fille dont la beauté n’a d’égale que l’intelligence, ne semble pas vouloir suivre les désirs de sa mère (qui lui a déjà choisi un mari) et souhaite aller là où son cœur la porte.
LET’S GET HAPPY, LET’S BE FRIENDS
Révélée par le carton planétaire de Joue-la comme Beckham, la réalisatrice britannique Gurinder Chadha s’est offert un cadeau rutilant avec la confection de son petit jardin de Bollywood à elle. Celui-ci s’appelle Coup de foudre à Bollywood (traduction peu finaude de Bride and Prejudice), nouveau film qui mêle encore une fois des bouts de Grande-Bretagne (ici Jane Austen, son orgueil, ses préjugés) à un grand vent venu d’Inde. Contrairement à une Mira Nair qui, dans son revigorant Mariage des moussons, laisse volontairement le véritable musical indien en points de suspension, Chadha s’en donne à cœur joie et livre un Bollywood digest, ramassé sur 1h50 (contrairement aux trois heures contractuelles), mais qui affiche malgré tout les critères de base du spectacle local: chansons à foison, direction artistique colorée, beautés divines et cynisme castré à la naissance. La petite originalité du long métrage est de relier le film musical indien et la comédie musicale plus occidentale à mesure que les personnages s’approchent du continent américain. La mise en scène reste trop sage, le rythme est parfois poussif, mais l’aura d’Aishwarya Rai emporte le morceau. On n’en dira pas autant de son partenaire au tambour, un Martin Henderson bien placé pour le titre de courgette de l’année.