Le Complexe du castor

Le Complexe du castor
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Complexe du castor (Le)
Beaver (The)
États-Unis, 2010
De Jodie Foster
Scénario : Kyle Killen
Avec : Jodie Foster, Mel Gibson, Jennifer Lawrence
Photo : Hagen Bogdanski
Musique : Marcelo Zarvos
Sortie : 25/05/2011
Note FilmDeCulte : ***---
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Un homme sa balade constamment avec une marionnette de castor qu'il traite comme un être humain doté de sentiments.

CASTOR JUNIOR

A la base de ce Complexe du castor, il y a tout de même l'un des pitchs les plus barjos de l'année, avec ce depressif dont la bipolarité s'exprime a travers une marionnette pourrie de castor trouvée dans une benne a ordures. Plus curieux encore sont les noms liés a ce projet: Jodie Foster de retour a la réalisation, et Mel Gibson devant la camera. Les troubles à répétition de l'acteur australien offrent évidemment au film un riche sous-texte, portrait en creux de l'artiste en proie à ses démons et qui ferait parler une marionnette pour lui. Défi également de mise en scène pour Foster dont les premiers essais restaient très sages; ici, on détectait une absence de peur du ridicule qui est la qualité de nombre de grands cinéastes. D'où la déception.

Le Complexe du castor remballe un peu trop vite sa noirceur, son pathétique, sa folie, pour une histoire de réconciliation familiale vue et revue, en tout cas beaucoup plus conventionnelle. D'où vient cette crainte du sujet? L'attention semble en permanence détournée, soit avec une sous-intrigue inintéressante sur le fils en douleur (et son amie, personnage peu credible auquel la décidément talentueuse Jennifer Lawrence donne une vraie présence), soit par l'enrobage insupportable d'une musique aussi atroce qu'omniprésente, 1000e photocopie des pianotages de Thomas Newman comme on en retrouve à la louche dans le cinema américain. Dommage, car c'est bien lorsque le sujet déraille que le film décolle, comme lors de cet affrontement entre Gibson et son prolongement qui entre finalement dans le gras de son pitch.

par Nicolas Bardot

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