Carlos

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Carlos
France, 2010
De Olivier Assayas
Scénario : Olivier Assayas, Dan Franck
Avec : Edgar Ramirez
Photo : Yorick Le Saux, Denis Lenoir
Durée : 2h45
Sortie : 07/07/2010
Note FilmDeCulte : *****-
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Véritable mythe, Carlos est au coeur de l’histoire du terrorisme international des années 1970 et 1980, de l’activisme propalestinien à l’Armée rouge japonaise. A la fois figure de l’extrême gauche et mercenaire opportuniste à la solde des services secrets de puissances du Moyen-Orient, il a constitué sa propre organisation, basée de l’autre côté du rideau de fer, active durant les dernières années de la guerre froide. Le film est l’histoire d’un révolutionnaire internationaliste, manipulateur et manipulé, porté par les flux de l’histoire de son époque et de ses dérives. Nous le suivrons jusqu’au bout de son chemin, relégué au Soudan où la dictature islamiste, après l’avoir un temps couvert, l’a livré à la police française. Personnage contradictoire, aussi violent que l‘époque dont il est une incarnation, Carlos est aussi une énigme.

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L'AUTRE ENNEMI PUBLIC NUMERO 1

Et si le cinéma français vivait une salutaire évolution ces dernières années ? On a suffisamment critiqué le cinéma de genre Made in France, quand il empruntait grossièrement aux grosses productions américaines ou ne parvenait pas à dépasser le cap d'un certain amateurisme, pour ne pas saluer cette nouvelle réussite hexagonale, dans la lignée du diptyque consacré à Mesrine par Jean-François Richet et d'Un Prophète de Jacques Audiard. Le Carlos d'Olivier Assayas - version courte de la série télévisée de Canal + - partage de nombreux points communs avec ces deux derniers films, l'expression d'une certaine virilité de son personnage principale, le souci de mêler vie privée/vie publique pour mieux dresser le portrait d'un homme ambigu, au-delà de tout manichéisme ou romantisme et un même modèle, le cinéma de Michael Mann et son chef d'oeuvre, Heat, qui contamine le meilleur du cinéma français. Retrouver Olivier Assayas ici n'est pas surprise. Avec Demonlover et surtout Boarding Gate, il dressait déjà le portrait de personnage dépassé par le réel. C'est ce qui est le plus fascinant dans son Carlos, comment le mythe se construit sur une puissance présumée, qui ne repose en fait que sur une crânerie et un sens aigu de la manipulation. Marionnette qui perd vite ses derniers illusions idéologiques, Carlos ne peut "survivre" à la fin de la guerre froide, alors que l'Histoire n'a plus besoin de lui...

par Yannick Vély

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