Camping
France, 2005
De Fabien Onteniente
Scénario : Emmanuel Booz, Franck Dubosc, Philippe Guillard, Fabien Onteniente
Avec : Claude Brasseur, Mylène Demongeot, Franck Dubosc, Antoine Duléry, Gérard Lanvin, Mathilde Seigner
Photo : Jerome Robert
Musique : Frédéric Botton
Durée : 1h35
Sortie : 26/04/2006
Michel Saint Josse, chirurgien esthétique à Paris, se retrouve obligé de séjourner Au camping des Flots Bleus suite à une panne de voiture. Et passer du temps au camping des Flots Bleus, c’est partager son temps avec les Pic qui n'ont plus leur emplacement 17, les Gatineau qui font tente à part, et Patrick Chirac, le playboy de Dijon, qui vient de se faire plaquer par sa femme. Bref, un univers très très loin du sien.
LES GENS EN MAILLOT DE BAINS SONT SUPERFICIELS
Après l’immonde People – Jet set 2, Fabien Onteniente revient hanter les écrans, en continuant de se proclamer homme du peuple qui se régale à filmer la vie quotidienne du français moyen, pour se poser en analyste de pacotille, en miroir de la société "d’en bas". Comme à son habitude, Onteniente essaie d’explorer les us et coutumes des tribus qu’il met en image et, comme d’habitude, on ne rit pas – embarrassant pour une prétendue comédie. En découvrant le désastre, on se prend à imaginer le brainstorming préalable au film : alors, les révolutionnaires de salon (Grève-party) c’est fait; les footeux (Trois zero) aussi; les people (Jet set) également…Qu’est-ce qu’on pourrait bien raconter maintenant, à propos des français moyens? Un sujet sur les chasseurs? Non. Un coup de fusil accidentel est trop vite arrivé. Les campeurs? Ah ouais, c’est bon ca…Les barbecues, les tongs, les apéros, les slips, les bouées, les concours de miss camping, les rouleaux de PQ, Bernard Montiel…Y’a matière à rire grassement et on tournera au soleil… Et nous, public, de subir les enchaînements de sketches de Franck Dubosc, déclinant sur grand écran son personnage de one man show sans aucune nouveauté ni originalité, enchaînant répliques destinées à être cultes mais finalement ratées ("Chassez le naturiste, il revient au bungalow!") et autres clichés inhérents au milieu décrit. Alors, même si Camping n’est pas le pire film de son réalisateur, n’atteignant jamais le niveau improbable de People, il se paye tout de même le luxe de ne jamais atteindre son objectif premier : être drôle. Belle performance.