Bronx

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Bronx
France, 2020
De Olivier Marchal
Scénario : Olivier Marchal
Avec : David Belle, Claudia Cardinale, Eriq Ebouaney, Lannick Gautry, Kaaris, Gérard Lanvin, Stanislas Merhar, Francis Renaud, Jean Reno
Photo : Denis Rouden
Musique : Erwann Kermorvant
Durée : 1h56
Sortie : 30/10/2020
Note FilmDeCulte : ***---
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Dans les quartiers Nord de Marseille, une tuerie orchestrée par le clan Bastiani a lieu. Deux rivaux sont en charge de l’enquête, Vronski, un flic de la brigade antigang et Costa, un chef de groupe de la BRB aux pratiques douteuses. La situation dégénère lorsqu’un témoin-clé est assassiné durant sa garde à vue. En pleine guerre des gangs, Vronski et ses hommes, pour sauver leur peau, seront obligés de faire des choix lourds de conséquences…

REGLEMENTS DE COMPTES A GRAND LITTORAL

On aurait pu croire que la petite incartade opérée avec le plus qu’honorable Carbone était le signe d’un second souffle, d’une volonté de faire évoluer son style, son genre. Le signe d’une certaine maturité comme diraient certains ? Et bien le nouveau venu Bronx vient déjouer tous les pronostics tant Olivier Marchal nous replonge dans l’univers qui a fait sa renommée, celui du polar fort en gueule et qui joue les gros bras. Non, le réalisateur de MR 73 et de Les Lyonnais ne s’est pas calmé avec les années. Au contraire même ! Retour donc de la grosse gouaille de chantiers, des enquêtes plus grosses que nature et de la partition testostéronée totalement premier degré dont il use (et abuse ?) comme personne. Sauf que cette fois-ci c’est vraiment par ce genre d’excès que le film pêche. Personnages trop caricaturaux, histoire boursouflée qui aurait mérité d’être un peu dégraissée pour rendre l’ensemble moins fouillis, dialogues sur-écrits et poseurs, etc. C’est sûr on est bien dans la machine habituelle de Marchal et de son cinéma viril qui sent la poussière, la salle de gym et le bitume. Mais si la formule donnait du charme dans ses précédents longs (enfin surtout dans son 36 Quai des orfèvres), la mécanique sent ici un peu trop la rouille pour totalement convaincre et faire oublier certains excès. Reste malgré tout un réel savoir-faire en terme d’action, une vraie dextérité dans la mise en scène quand il s’agit de défourailler et d’aller faire parler la poudre. Et en ça, Bronx peut se catégoriser comme un polar qui frappe fort, un véritable uppercut prompt à réveiller un genre qui manque peut-être un peu de punch ces derniers temps. Mais si Marchal ne se remet pas en question pour son prochain long il y a fort à parier que ses cow-boys des temps modernes, avec grosses plaques et grosses couilles, n’auront plus rien à dire et que la panoplie sera devenue tellement élimée qu’elle pourrait devenir ridicule.

par Christophe Chenallet

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