Blonde contre-attaque (La)
Legally Blonde 2: Red, White and Blonde
États-Unis, 2003
De Charles Herman-Wurmfeld
Scénario : Kate Kondell
Avec : Jennifer Coolidge, Sally Field, Regina King, Bruce McGill, Luke Wilson, Reese Witherspoon
Photo : Elliot Davis
Musique : Rolfe Kent
Durée : 1h35
Sortie : 24/09/2003
Elle Woods, désormais avocat dans un prestigieux cabinet malgré sa couleur de cheveux, lâche tout pour monter à Washington défendre une loi contre l’expérimentation animale. Mais la capitale est grande et peuplée de bruns blondogynes…
LA BLONDE DE TROP
Enième rejeton d’une série de comédies adolescentes, La Revanche d’une blonde avait surpris par la fraîcheur de son écriture et le charme décalé de Reese Witherspoon. Gros succès au box-office, il a fait de son actrice une star vite cantonnée au même rôle (pour preuve, le pitoyable Fashion victime) et n’a pas manqué d’engendrer la suite que voici. Mais tous les contes de fées ont une fin: Robert Luketic a cédé la place à Charles Herman-Wurmfeld (La Tentation de Jessica) et les deux scénaristes ont été remplacés. Le point de départ original du premier volet fait désormais du surplace, accumulant les poncifs et ne cherchant jamais à donner une nouvelle tournure au pitch. Les étudiants prétentieux ont pour successeurs des sénateurs hors du coup: pour le reste, rien ne change. Les bruns sont méchants, les filles jalousent l’héroïne et les blondes compensent en jugeote ce qu’elle n’ont pas en intelligence. Chaque scène, chaque fil narratif, repose sur la même trame éculée. Les gags font, au mieux, sourire, mais guère plus (exception faite des scènes tournant autour de Boxeur, le chihuahua d’Elle, notamment un aparté sympathique sur son homosexualité présumée). Le tout ressemble tellement à une resucée périmée du premier épisode que ce goût amer finit par déteindre dans nos esprits sur La Revanche d’une blonde lui-même, pourtant fort plaisant. Reese Witherspoon, fut-un temps, jouait dans L’Arriviste, Freeway ou American Psycho. Mais plus maintenant. Sa carrière est à présent en train de s’endormir et, à ce rythme là, "potentiel gâché" sera son deuxième prénom.