Basic instinct 2

Basic instinct 2
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Basic instinct 2
Basic instinct 2: risk addiction
États-Unis, 2006
De Michael Caton-Jones
Scénario : Leora Barish, Henry Bean
Avec : Hugh Dancy, David Morrissey, Charlotte Rampling, Sharon Stone, David Thewlis
Durée : 1h50
Sortie : 29/03/2006
Note FilmDeCulte : **----

Suite à la mort d’un footballeur de renom, le commissaire londonien Roy Washburn demande à Michael Glass, psychiatre de son état, de recevoir une femme très étroitement mêlée au drame. Pas de chance, celle-ci a un passé très chargé de manipulatrice et de séductrice irrésistible. Et elle a encore décidé de s’amuser.

A SERVIR TIEDE

Bigre… Catherine Tramell est de retour! Elle aurait mieux fait de perdre son billet d’avion pour Londres. Ayant enfin accouché d’une suite au thriller érotique qui révolutionna le genre en 1992, Mario Kassar et Sharon Stone se compromettent au plus haut point dans ces nouvelles aventures de l’écrivaine psychopathe. On comprend très vite que l’intrigue à faux tiroirs ne sera qu’une louchée de perlimpinpin pour servir un suspense qui, malheureusement, ne monte jamais en puissance, ou installer des scènes un peu sexe, mais pas trop, à intervalles très réguliers pour maintenir le spectateur aux abois. Peu importe au bout du compte, car le noyau du film n’est guère que Sharon Stone — non pas son personnage, creux et vain, mais seulement l’actrice, lourdingue tant c’est son image qui phagocyte le film. En cuir ou en zibeline, la mèche impeccable, elle est certes plus belle que jamais dans une lumière léchée au possible — ce qui offre un écho amusant et presque explicite à son contrat Dior — et sait jouer du regard et de la voix d’orgue comme une vraie fatale. Mais la vacuité qui l’entoure, en dépit des meilleurs apparats, se transforme vite en ennui profond. Participent à cette embardée fumeuse David Morrissey, un faire-valoir juste embauché pour ne pas faire trop d’ombre, et la réalisation industrielle de Michael Caton-Jones, qui se concentre sur de pesants symboles phalliques au risque d’oublier le soufre et le drame. Beaucoup de bruit pour rien.

par Grégory Bringand-Dedrumel

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