Bad Times
Harsh Times
États-Unis, 2006
De David Ayer
Scénario : David Ayer
Avec : Christian Bale, Eva Longoria, Freddy Rodriguez
Durée : 2h00
Sortie : 10/01/2007
Traumatisé par la Guerre du Golfe, Jim Davis attend d'être appelé au sein de la police de Los Angeles, où un poste lui avait été promis. En attendant, il traîne avec son meilleur ami, Mike, également chômeur. Jim offre à Mike de l'aider à trouver un job, mais leur quête prend rapidement des allures de virée infernale dans les rues chaudes de South Central.
MAYBE NEXT TIME…
Après s’être spécialisé en tant que scénariste dans le polar urbain (Fast & Furious, Training Day, Dark Blue, S.W.A.T. ), David Ayer passe à la réalisation avec un premier long métrage inspiré de sa jeunesse dans les quartiers chauds de Los Angeles, toujours aussi ancré dans la réalité des rues dangereuses de la Cité des Anges. Cependant, là où on attendait au tournant Ayer presque comme un "espoir", ce premier essai sonne quelque peu redondant par rapport à certains de ses scripts, notamment son meilleur, Training Day d’Antoine Fuqua. On retrouve la même ambiance bouillante du quotidien underground que vivent flics et gangsters de L.A., la même photo aux couleurs chaudes tendant vers le jaunâtre. L’image granuleuse du 16mm a beau apporter une certaine véracité loin des blockbusters léchés dont il signait autrefois le scénario, l’approche formelle d’Ayer s’avère somme toute assez conventionnelle. On pardonnera tout de même certains effets de style un peu superflus dans leur volonté de rendre la mise en scène encore plus nerveuse, en notant une utilisation plutôt judicieuse du ralenti vers la fin. Au-delà, seule l’introduction, véritablement cauchemardesque, propose un point de vue un tant soit peu original. Heureusement, l’aspect plus intime et personnel de l’histoire compose une alternative aux intrigues huilées très classiques de ses travaux précédents et permet surtout à Christian Bale d’offrir une fois de plus une prestation impressionnante en vétéran de la Guerre du Golfe devenant peu à peu cinglé. Un essai concluant donc mais pas totalement convaincant.