Hairspray
 |
 |
 |
 |
Notez ce film |
États-Unis, 2007
De Adam Shankman
Avec : Queen Latifah, James Marsden, Michelle Pfeiffer, John Travolta, Christopher Walken
Durée : 1h56
Sortie : 22/08/2007
A l'aube des années 60, Tracy, jeune fille rondelette et bien dans sa peau, n'a qu'un rêve: celui de danser dans son show télé favori, l'émission de Corny Collins. Sa route sera semée d'embûches et d'apprentissages.
SO YOU THINK YOU CAN DANCE?
Hollywood est avide d'adaptations ciné des hits de Broadway, pour le meilleur (voir Chicago, glamour, coquet et malin) et parfois pour le pire (Dreamgirls, empâté, surchargé et vermoulu). Hairspray, bijou du cru qui transposait sur scène l'univers créé par John Waters afin d'en faire une comédie musicale, jouait sur une énergie explosive et millimétrée. La version filmée par le réalisateur (des illustres Baby Sittor et 13 à la douzaine 2) et surtout chorégraphe Adam Shankman ne transcende jamais vraiment les qualités du spectacle live, accentuant même certains défauts (quelques ventres mous avant l'acte final) tout en se montrant assez pataud dans son discours sur l'intégration, bonne idée et bonne intention qui se prennent un peu les pieds dans leur sucre et leurs coups de stickers fluo. Pourtant, hormis quelques broutilles, cette adaptation enjouée et peinturlurée est un vrai succès car elle ne loupe pas les trois coches qui ont fait le triomphe du musical: le ton kitschouille, insouciant et légèrement grinçant; les chansons yéyé, twist et bassin remué; ainsi que la galerie pittoresque de personnages lustrés, laqués et ultra bariolés.
TU NE PEUX PAS JUGULER LE RYTHME
Roi de la prom dans son registre rétro doubidou, Hairspray aligne avec régularité les tubes cheveux crêpés et confetti party: Good Morning Baltimore en ouverture pétaradante, Welcome to the 60’s qui exploite au mieux le passage de la scène à l’écran, ou encore You Can’t Stop the Beat en profession de foi endiablée. Il n’en fallait pas moins pour qu’un cast nickel batte la mesure avec ardeur et conviction, de la nouvelle venue Nikki Blonsky, parfaite en sweety Tracy gigoteuse, jusque Michelle Pfeiffer, idéale dans son rôle de bitch sharonesque et féline glaciale, en passant par les petits rôles de Christopher Walken ou Allison Janney. Mais la part du gâteau est évidemment pour la plus rose des Barbapapas, Boumbo sur pattes croisé Tina Turner lorsqu’il esquisse quelques pas de danse, un John Travolta irrésistible en maman Edna dont chacune des mines réjouies fait l’attraction de ses scènes, fièvre du samedi soir à lui tout seul dans ce gentil hymne à l’anticonformisme. Hairspray 2007 est parfois un peu trop sage mais difficile de faire la fine bouche face à ce mini ouragan d’entrechats colorés, imprimant un sourire en béton comme la laque gonfle les tifs jusqu’au plafond.
