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Il suffit de secouer les branches de l’arbre pour entrevoir l’ampleur de la généalogie. Les prouesses techniques de Pixar tomberaient en déshérence sans l’attention portée aux héros: insectes vagabonds, cow-boy débonnaire, super-héros bannis, requin sous traitement… Les ténors du studio ne se lassent de le répéter: l’ordinateur n’est qu’un instrument. La garantie d’un beau métrage repose avant tout sur l’efficacité d’une histoire et la réussite de ses personnages. L’esprit communautaire auréole toute la filmographie de Pixar, adepte de l’émulation de groupe. Toy Story 2 est le fruit des efforts conjugués de John Lasseter et d’Andrew Stanton, Monstres & Cie le digne rejeton de Lee Unkrich, Pete Docter et David Silverman. Les jouets solidaires de la chambre d’Andy compatissent à la perte de l’un d’entre eux, la famille Parr se lance à corps perdu dans une nouvelle mission secrète. Dans la droite lignée des buddy movies qu’affectionne Lasseter, les duos comiques sortent aisément vainqueurs (Sully et Bob, Woody et Buzz, Dory et Marin, Mr. Indestructible et Frozone, Flash McQueen et Martin), talonnés de près par les enfants (Nemo, Couette, Bouh, Violette, Flèche, Jack Jack) et les soutiens providentiels. Quant aux héroïnes (Jessie, Dory, Elastigirl, Sally), elles ont le chic pour pimenter les situations les plus cocasses.
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