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FilmDeCulte - Le film est sorti en mai aux Etats-Unis mais ne sort qu'en novembre en France. Cependant, le film a été disponible sur Internet. Que pensez-vous du piratage?
Andrew Stanton - Heureusement, télécharger un film prend énormément de temps. De plus, la qualité est à chier. Vous passez à côté de beaucoup de choses en choisissant de le regarder comme ça. Je garde bon espoir, je pense que vous vous rendrez toujours en salles pour découvrir le film.
FilmDeCulte - La projection du film au festival de Deauville était une projection numérique. Pouvez-vous nous en parler?
Lee Unkrich - Le premier film que nous avons projeté en numérique était Toy Story 2. A l'époque, je crois qu'il n'y avait dans tout le pays que cinq salles dotées de projecteurs numériques, mais nous y croyions. Après avoir vu des tests préliminaires, nous savions qu'il s'agissait de la manière dont nous voulions que nos films soient vus. Ils étaient ainsi absolument purs, exactement tels que nous les avions réalisés. La couleur, la précision et la netteté de l'image... Pour nous, transférer le film sur une pellicule 35mm représente une dégradation de l'image. Nous sommes donc contents de l'existence de cette avancée technologique.
FilmDeCulte - Pourrait-on voir dans le film un plaidoyer contre la pêche, comme le fait penser la dernière scène?
Andrew Stanton - Non, j'ai juste essayé de penser aux problèmes que rencontrent quotidiennement les poissons et cette scène était un moyen d'unir le père et le fils, et de montrer que lorsqu'ils s'allient, non seulement ils se sauvent mutuellement mais ils sauvent également des centaines de poissons.
Lee Unkrich - Nous nous sommes quand même demandés si on allait nous servir du sushi lors de la fête pour la première du film. Ils en ont servi et nous l'avons mangé. (rires)
FilmDeCulte - Tous les employés de Pixar donnent l'impression d'être incroyablement décontractés. Parlez-nous de l'ambiance du studio.
Lee Unkrich - Nous avons emménagé dans de nouveaux locaux durant la production de Monstres & Cie et nous craignions que l'atmosphère chaleureuse et sympathique qui régnait dans nos précédents locaux, moins imposants, disparaisse. Mais rapidement, nous nous sommes réappropriés l'immense bâtiment. John Lasseter a toujours voulu que l'ambiance soit agréable car travailler sur ces films peut devenir réellement éprouvant. Un jour, pendant que nous travaillions sur un projet, nous avons eu droit à un petit groupe de mariachis qui chantait pour nous à chaque fois que nous terminions quelque chose. (rires)
FilmDeCulte - Pixar est entièrement localisé dans un seul studio, dans le nord de San Francisco, sans autre branche dans le reste du pays ou à l'étranger. Comment cette organisation fonctionne-t-elle à proprement parler?
Andrew Stanton - Nous étions trente à nos débuts. Puis nous sommes passés à cent et nous étions amplement capables de réaliser un film. Travailler aujourd'hui avec 700 employés sur quatre projets différents nous permet de jouir d'un système proche du cinéma indépendant. Personne ne vient nous déranger, ni les producteurs ni les cadres du studio. Cependant, nous bénéficions également du pouvoir d'une major, ainsi que d'un marketing plus efficace. Nous ne désirons nullement nous diviser.
Lee Unkrich - Le bâtiment, conçu par Steve Jobs, est organisé autour d'un atrium avec une cafétéria. Les membres du studio, travaillant chacun sur des projets différents, se retrouvent là pour partager leurs soucis et s'entraider. Les décisions les plus importantes sont généralement prises dans les couloirs. (rires)
Propos recueillis par Robert Hospyan
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