La licence TMNT, c’est la licence de tous les possibles. Nées sous la forme d’un comic book parodiant le Daredevil de Frank Miller (les ninjas de la Main deviennent le Foot Clan, Splinter le mentor renvoie à Stick, celui du justicier aveugle, etc.) ou encore Ronin du même auteur, les Tortues Ninjas ont connu à peu près tous les supports existants. Des |
|
multiples séries animées à la trilogie de films live, aussi inconcevable que cela ait pu l’être à l’époque, en passant par une gamme interminable de jouets et figurines collectionnées par nombre de garçons de par le monde, les amphibiens mutants sont des icônes. Il était donc prévisible de les voir revenir à l’affiche dans ce nouvel âge d’or des super-héros en tous genres, et c’est cette fois en images de synthèse qu’ils viennent nous ravir une fois de plus. Parce que ce premier long métrage de Kevin Munroe, également scénariste du film, est une sympathique petite réussite, certes ayant pour cible les adolescents (comme en témoigne la bande-son rock djeunz), mais aussi les grands enfants. Et c’est avec plaisir que l’on retrouve Michelangelo, Donatello, mais surtout Leonardo et Raphael, |
|
dont l’antagonisme archétypal était déjà le principal intérêt de cette équipe hors du commun. Le film fait donc la part belle aux frères ennemis dont la rivalité est joliment cernée et se targue même d’être par moments émouvante. Dommage que les personnages secondaires (le couple humain April O’Neill et Casey Jones, les méchants, mais aussi les deux autres tortues, réduits à l’état de sidekicks comiques) en pâtissent. On oubliera certains gags bas de plafond au profit d’autres punchlines plus réussies, et un scénario trop court et trop classique rendu efficace par une mise en scène des plus dynamiques. Avec un beau petit lot de qualités, la saga TMNT est promise à un nouvel avenir… |