Denny Colt, un ancien flic, revient mystérieusement d'entre les morts. Il est désormais le Spirit, combattant du crime dans les rues obscures de Central City. Son ennemi juré, Octopus, a un but bien différent : dans sa folle quête d'immortalité, il s'apprête à détruire la ville. Aux quatre coins de la cité, le Spirit traque le tueur. Sur son chemin, le héros masqué croise des femmes, toutes sublimes, qui cherchent à le séduire, l'aimer ou le tuer... Seul son amour de toujours ne le trahira pas : Central City, la ville qui l'a vu naître... deux fois.




Fort de ses débuts à la mise en scène aux côtés de Ro- bert Rodriguez sur l'adapta- tion de son propre Sin City, le célèbre auteur / dessina- teur de comics Frank Miller s'est mis en tête de pour- suivre une carrière de cinéa- ste et, en guise de première oeuvre cinématographique
 
en solo, il choisit de porter à l'écran l'oeuvre de son illu- stre confrère Will Eisner, The Spirit. On savait déjà que Miller considérait son prédé- cesseur comme l'un de ses maîtres, comme peut en témoigner le livre-entretien Eisner/Miller édité il y a quel- ques années. Cependant, là où l'on pouvait espérer de Miller une transposition res- pectueuse du matériau de ba- se, le réalisateur préfère se réapproprier à 100% la source en signant un ouvrage aux parti-pris forme et narratif proche de... Sin City. Par con- séquent, l'essai apparaît cer- tes personnel mais franche- ment peu intéressant. The Spirit ressemble aux pires travaux de son auteur (cf. la bande-dessinée Dark Knight:
 
La Relève). Il a beau être visiblement conscient de son délire haut en couleurs qui voudrait marier un cer- tain sens de l'épure avec une expérimentation visuel- le, au final, le résultat ne prend pas. Derrière ses apparats d'illustrations ori- ginales, l'effort paraît bien peu inspiré, comme une mixture inaboutie de Sin City ou Speed Racer, jamais homogène. Quelques belles images, perdues dans la masse, surnagent mais dans l'ensemble, Miller é- choue là où Rodriguez, Zack Snyder (sur 300) et les Wachowski ont déjà réussi. Une iconisation du vide a- grémenté d'un humour dou- teux.