Les 4 Fantastiques doivent déjouer les plans maléfiques du Surfer d’argent.




D'un côté, prenons l'exem- ple de Daredevil: film mé- diocre réalisé par un fan de la bande dessinée, un ciné- aste dénué de talent mais non d'ambition qui, via une mise en scène vigoureuse à défaut d'être inventive, ten- te par tous les moyens d'en mettre plein les yeux du sp- ectateur. C'est certes raté, mais la sincérité du réalisa- teur n'est pas à remettre en cause. De l'autre, il y a cette bouse sortie sur nos écrans voici deux ans, que les pro- ducteurs tentent de cacher sous l'appellation menson- gère de "film pour enfant"
 
(car c'est bien connu, un film pour enfants est forcément crétin, la preuve récemment avec tous les Pixar!), et qui a pour titre Les 4 Fantastiques: une connerie sans nom, mal- honnête au possible, dans la- quelle chaque rebondisse- ment trouve sa source dans rien, dans laquelle chaque ac- teur parvient à jouer presque aussi mal que Jessica Alba (elle-même dans le film, ça tombe bien), dans laquelle etc. C'est triste à dire, mais avec ce film, les Américains parviennent à faire aussi mauvais que nous avec nos Wasabi et autres Taxi 4. Dans un sens, c'est presque un exploit que l'on agrémente- rait, si l'on était de mauvaise foi, du détail suivant: Tim Story, réalisateur de cette horreur, a par le passé mis en scène le remake américain de Taxi. Forcément, ça marque un homme, un traumatisme pareil. Ça marque au point de recommencer deux ans plus tard, avec ce Rise of the Silver Surfer, que l'on se prend finalement à attendre,
 
sans trop savoir pourquoi (sans doute l'attrait de ce nouveau méchant, l'un des plus sublimes de l'univers Marvel). Comme de bien entendu, la mise en scène est incroyablement molle, les acteurs jouent comme des pieds (Alba a trouvé son maître: la copine black aveugle, qui fait peine à voir et cabotine comme si elle chantait au piano), les rebondissements sont tous plus pourris et incohérents les uns que les autres, et le soulèvement du Surfer fait plouf. Ne parlons même pas de l'intrusion artificielle de Doom, que les auteurs ont réussi à ressusciter par une astuce scénaristique qui mérite la condamnation par pendaison, dans le script ! Ce 4 Fantastiques 2, c'est donc ça... C'est pitoyable, c'est gras, c'est jamais drô- le, c'est à se fendre le crâne à coups de rasoir tellement c'est éprouvant de nullité. Des gens sont payés pour ça... Pire, des gens vont payer pour ça!