Lors d'une expérience scientifique dans une station spatiale, quatre amis sont changés à jamais par des rayons cosmiques. Tous acquièrent des pouvoirs extraordinaires et deviennent involontairement des super-héros: les 4 Fantastiques. Mais, tapi dans l'ombre, Victor Von Fatalis veille...
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Nombreux sont ceux qui, tentés par un costume bleu et rouge, des griffes en métal ou un homme couleur brique, ont un jour cédé aux signaux criards des comics. Certains se sont réveillés à temps, adolescents ou adultes, pour aller voir ailleurs si les super-pouvoirs y étaient. D'autres sont à jamais perdus dans un multivers de continuité, avides d'aventu-res fraîches et d'icônes renouvelées. Entre ces deux catégories socio-professionnelles, il y a un vaste panel de gens nor- |
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maux, qui en ces tristes jours estivaux se paieraient bien une petite toile, car bon sang, été et cinéma font bon ménage pour épousseter le quotidien. Dès lors, en tant qu'ex-amateurs ou vrais mordus de super-héros, nous aurions tort de ne pas les mettre en garde: le film de Tim Story est un vaste hold-up. Les 4 Fantastiques représente tout ce que les films de super-héros sont en train de devenir, sous l'impulsion fiévreuse des grands studios par l'odeur alléchés: de l'argent facile. Si facile, que l'on économise sur toutes les étapes de la production. Le scénario, quand il n'est pas convenu (l'incident spatial), est maladroit (la scène du Brooklyn Bridge et ses incohérences) ou laborieux (les longs allers-retours dans la dernière demi-heure, et les dilemmes qui s'étendent). Pour transcender cette patate chaude, il aurait fallu un réalisateur à idées. Ce que |
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Tim Story (Barbershop) n'est pas. La seconde équi-pe et les effets spéciaux ne parviennent même pas à illuminer une réalisation terne. Et les acteurs de se débattre sans passion (excepté l'excellent Chris Evans en Torche Humaine) dans ce festival convenu, éclairé à la va-vite. A vrai dire, il est triste de constater à quel point le film respire le manque d'ambition (la Chose en est un bon exemple), et même pire, effectue sans ciller un grand bond en arrière. Les 4 Fantastiques rapproche un peu plus les costumes bariolés du placard hollywoodien en nivelant par le bas un répertoire inégalé de spectacle et d'histoires. Si les enfants aimeront, ils finiront par retourner aux Indestructibles. Nous serons avec eux. |