Dieu seul me voit, version interminable
De Podalydès Bruno
Éditeur : Why Not Productions
Zone 2
Nombre de disques : 6
Durée : 2h07
Sortie : 19/11/2008
Hommage à l'hésitation qui est "un moment de la pensée juste" à travers les pérégrinations d'Albert, éternel indicis, adepte de l'esprit d'escalier, qui réfléchit avant et après, se demande s'il aime vraiment la raclette, s'il doit traverser oui ou non cette rue, ou s'il est capable de se battre pour défendre le système de santé à Cuba? Entre deux tours d'élections municipales, il rencontre trois jeunes femmes volontaires qui tour à tour vont le provoquer et l'aider à s'approcher un peu plus de lui-même.
Deuxième volet de la "trilogie Versailles" et premier long métrage de Bruno Podalydès après le court Versailles-Rive Gauche, Dieu seul me voit nous présentait déjà sous sa forme cinéma les questionnements de son principal protagoniste, Albert Jeanjean, alter ego des deux frères Podalydès au même titre que l'Arnaud de leur précédente oeuvre. Aujourd'hui présenté sous sa forme originelle, l'ouvrage, conçu et tourné pour composer six épisodes d'une heure, confère une pertinence supplémentaire aux pérégrinations de son personnage et à la comédie de son auteur. Se permettant toujours plus de jouer sur une certaine dilatation du temps et sur un humour construit sur la longueur, Podalydès trouve ici une forme qui sied davantage à l'esprit comic strip et ligne claire qui traversent le film ainsi que le reste de sa filmographie (Le Mystère de la chambre jaune n'est pas sans rappeler les aventures de Tintin). On attend de pied ferme le prochain volet, Bancs publics - Versailles-Rive Droite, encore sans date de sortie prévue.
Bonus
Au rayon des suppléments, on regrette l'absence totale de quelconque bonus. Aucun documentaire, pas même un commentaire nous éclairant sur le projet du metteur en scène, pourquoi le film fut conçu sous cette forme mais sortit au cinéma sous la forme d'un long métrage de 2h, etc. Pour seul supplément, un petit livret de photographies du tournage vient étoffer un coffret qui aurait pu lui aussi se faire moins épais. En effet, le choix de ne présenter qu'un épisode par disque s'avère pour le moins inexplicable.