Volver
De Almodovar Pedro
Éditeur : Fox Pathé Europa
Zone 2
Nombre de disques : 1
Sortie : 29/11/2006
Raimunda tente de faire tenir debout son foyer malgré ses difficultés financières, les crises de sa fille et la médiocrité de son époux. Au même moment, le fantôme d’Irene, sa mère, semble être revenu au village natal.
LOST IN LA MANCHA
Deux ans après La Mauvaise Education, Volver revient sur des terres beaucoup plus féminines et s’ouvre sur quelques promesses intrigantes, sur ses bonnes femmes astiquant quelques tombes, son vent d’Est qui rend fou et son village habité par un fantôme. De tous les plans, Penélope Cruz se met dans la peau d’une Joan Crawford new look, Roman de Mildred Pierce almodovarisé comme Tout sur ma mère s’ouvrait sur une Marisa Paredes transfigurée en Gena Rowlands dans Opening Night. Les ingrédients du réalisateur, sa mise en scène élégante, sa direction d’acteurs sans faille, son sens musical, sont tous au rendez-vous. Pourtant, ce Volver chagrine là où il devrait électriser. Le film hésite entre les genres sans jamais être réellement à l’aise dans l’un (le mélodrame, ici largement moins poignant que dans un Parle avec elle) ou dans l’autre (le fantastique un peu prétexte et accessoire). Le rythme en pâtit et le long métrage ne décolle jamais vraiment, se perdant en digressions (une séquence télévisée assez maladroite) et quelques acrobaties mélodramatiques qu’on a connues plus brillantes ailleurs. Malgré son bel écrin, ce Volver-là déçoit un peu.
Bonus
On ne s'éternisera pas sur le chapitre technique, puisqu'on n'y voit, à peu près, rien à redire: transfert nickel, couleurs splendides, son parfait... Pathé a abattu un joli boulot. Côté bonus, l'événement du présent DVD n'est autre que le tout
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Interactivité :
On ne s'éternisera pas sur le chapitre technique, puisqu'on n'y voit, à peu près, rien à redire: transfert nickel, couleurs splendides, son parfait... Pathé a abattu un joli boulot. Côté bonus, l'événement du présent DVD n'est autre que le tout premier commentaire audio d'un film d'Almodovar. Tenu par le cinéaste et sa Penelope fétiche, il laisse hélas en bouche une frustration à la hauteur de l'attente. Pedro reste en effet en surface de son film, ne rentre que très rarement dans le détail, et Cruz s'efface presque totalement, ne bredouillant au final pas grand chose. Absolument dispensable.Il faut donc se rabattre sur l'interview (enregistrée avant le Festival de Cannes) de 26 minutes du cinéaste, menée par l'agaçant Laurent Weil, pour en apprendre un chouïa plus. Mais tout cela reste bien maigre (d'autant que les questions de Weil décollent rarement des pâquerettes).Le reste, bande-annonce en VO ou VF et galerie photo, est à l'image du tout: banal et lisse.