Vincere
De Bellocchio Marco
Éditeur : Mk2 Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h59
Sortie : 20/05/2010
Dans la vie de Mussolini, il y a un lourd secret que l’Histoire officielle ne raconte pas : une femme, Ida Dalser, et un enfant, Benito Albino - conçu, reconnu puis désavoué. Ida rencontre Mussolini de manière fugace à Trente et en est éblouie. Elle le retrouve à Milan où il est un ardent militant socialiste qui harangue les foules et dirige le quotidien l’Avanti. Ida croit en lui, en ses idées. Pour l’aider à financer le Popolo d’Italia, point de départ du futur parti fasciste, elle vend tous ses biens… Lorsque la guerre éclate, Benito Mussolini s’engage et disparaît de la vie de la jeune maman, qui découvrira avec stupeur qu’il est déjà marié avec une autre femme. Ida n’aura dès lors de cesse de revendiquer sa qualité d’épouse légitime et de mère du fils aîné de Mussolini, mais sera systématiquement éloignée de force et son enfant mis dans un institut. Pourtant, elle ne se rendra jamais et ne cessera de clamer haut et fort sa vérité.
PER SUA CONSIDERAZIONE
Au Festival de Cannes 2009, lors de la diffusion de Vincere, on se serait plutôt cru à Los Angeles, invités à une séance de visionnage d'un candidat à l'Oscar du meilleur film étranger. Vincere, for your consideration: soit un biopic interminable à belle image léchée mais qui se révèle furieusement raplaplat malgré tous ses efforts pour être le plus pompeux possible, grâce notamment à ses transitions criardes dignes d'un clip des Pet Shop Boys. Aussi peu subtil que son compatriote et autre chéri cannois Paolo Sorrentino, Marco Bellocchio ne parvient jamais à captiver avec l'histoire méconnue d'Ida Dalser, maîtresse cachée de Mussolini, jeune femme sur laquelle peuvent bien se refermer tous les pièges à loups de la Terre sans qu'on ne soit un instant ému. Giovanna Mezzogiorno, un peu fade, ne fait, elle, pas grand chose de son rôle de mère-courage perdue dans un magma de mauvais cinéma de papa.