Vendredi 13, Chapitre 2 - Le Tueur du vendredi
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Éditeur : Paramount
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h23
Sortie : 13/03/2009
Cinq ans après l'horrible bain de sang de Crystal Lake, on frissonne encore en pensant à Jason Woorhees et à sa mère démente qui assassina sept moniteurs d'une colonie de vacances. Dans un camp proche, les moniteurs reçoivent des menaces leur interdisant d'approcher le lieu maudit. Attirés par le passé, ils s'y aventurent. Une présence maléfique les suit. Un des leurs est sauvagement attaqué et massacré. Les autres vont tout tenter pour survire.
Comment rebondir sur un film variablement apprécié et dont le tueur meurt dans l’une des dernières scènes ? On aurait pu se poser la question si Sean S. Cunningham, réalisateur du premier Vendredi 13, n’avait eu l’idée "de génie" de faire revenir Jason dans un épilogue traumatisant et ajouté in extremis. La véritable star de Vendredi 13 n’est pas Amanda Vorhees, mais bel et bien son fils Jason, qui n’y apparaît pourtant que quelques secondes ! La suite, réclamée par les producteurs, est toute trouvée : elle lui sera entièrement consacrée ! En dehors de ce changement finalement anecdotique (mais qui contribuera bien entendu au succès de la série), on prend (presque) les mêmes et on recommence : un budget d’un million de dollars, toujours piloté par Sean S. Cunningham, cette fois à la production, Steve Miner, qui lui passe du statut de producteur à celui de réalisateur quinze ans avant Halloween 7, Crystal Lake comme décor de fond, des machettes et autres instruments coupants, des meurtres sanglants mais censurés, un tueur invisible, des adolescents débiles, drogués, obsédés… Et pour Jason, le plaisir certain de battre le score de sa mère en tuant pas moins de dix personnes ! Record qu’il pulvérisera par la suite. Mais, vous me direz, tout cela ne sont que des chiffres, des anecdotes de fans... Car le film, en lui-même, que vaut-il ? Pas grand-chose, malheureusement. Mal joué, jamais flippant, le film se démarque surtout par l’allure crétine de Jason, affublé d’un sac à patates sur la tête. Le masque de hockey, ce sera pour l’épisode suivant ! Et vu le succès de ce Tueur du vendredi, la suite ne tardera pas bien longtemps.
Bonus
Rares sont les tout petits films, qui plus est généralement considérés comme mauvais, à bénéficier d'une telle édition. Paramount, sans doute fort lucide sur la piètre qualité du film, s'attarde principalement sur le culte généré par le tueur. En résulte des bonus sans doute un rien superficiels (les fans, les acteurs qui ont joué Jason...), mais qui font quand même bien plaisir tant ils sont réalisés à la fois pour les fans et les non fans. L'édition commence avec une interview passionnante de l'auteur de Crystal Lake memories, immense livre somme sur la série. Interrogé principalement sur ce numéro 2, l'auteur livre une quantité d'anecdotes succulentes, revient sur les scènes coupées et les problèmes de censure, parle du changement de direction de la série, etc. L'éditeur poursuit avec un amusant petit reportage tourné lors d'une convention américaine de cinéma d'horreur, au cours de laquelle les fans rencontrent leurs idoles : Tom Savini, mais aussi Kane Hodder, Victor Miller, Harry Manfredini... Chacun y va de sa petite anecdote, montre ses autographes, ses affiches, ses tatouages, etc. On poursuit avec une interview de quatre interprètes de Jason ! Le fan est aux anges et peut enfin mettre un visage sur le tueur mongolien ! Avec beaucoup d'humour (et parfois quelques hors-sujets), chaque acteur livre quelques souvenirs, répond aux questions des fans, etc. L'édition se conclut par un petit court métrage sympathique, réalisé en hommage aux slashers, et par la bande-annonce d'époque.
