Tripper (The)

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Tripper (The)
De Arquette David
Éditeur : La Fabrique de films
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h33
Sortie : 03/06/2008
Note FilmDeCulte : **----
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  • Tripper (The)
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Une satire politique sanglante autour d'un groupe d'amis qui se rend à un grand concert type Woodstock pour un week-end de débauche. Ils sont suivis par un tueur fanatique déguisé en Ronald Reagan, déterminé à finir ce qu'il a commencé des années auparavant.

LE PERIL JEUNE

Vendu comme un film subversif, un pamphlet anti-républicain et limite anti-américain (comprendre dénonciation de l'ordre moral qui mène la barque à la dérive depuis presque 30 ans), le premier film de David Arquette n'est finalement pas à la hauteur des espérances. Pas vraiment frondeur, ni complètement jusqu'au boutiste dans son intention première, Tripper se présente donc comme un film festif avec une idée de départ amusante et un casting (Reubens, Mewes, Haas, Getty) que l’on n’a pas souvent l'occasion de voir dans ces conditions. Mais il faut très vite reconnaître que, passé un premier quart d'heure d'exposition classique qui pose les bases du discours, l'intérêt retombe bien vite et la farce caustique n'arrive pas vraiment à tenir le coup. Du coup, si l'on se concentre uniquement sur la raillerie, on aura vite fait de s’ennuyer (car pour la majeure partie des spectateurs non-américains, beaucoup des choses exposées n'auront aucune réelle incidence par manque de culture). Il est alors préférable de se pencher uniquement sur l'emballage du produit (et finalement ce qui compose l'essentiel de ce film) : un slasher old school fait de bric et de broc à la mise en scène 70's psychédélique et un brin bordélique, dans lequel une bande de hippies (vision exacerbée de l'identification contestataire) affronte d'abord un groupe de rednecks chers à Reagan et à Bush, avant d'en découdre avec un croquemitaine improbable (ca se passe aussi comme ça chez Ronald). Croquemitaine qui d’ailleurs manie certes bien la hache, mais un peu trop souvent en hors-champ. Grosse série B à tendance Z, Tripper avance donc sur le terrain connu et ultra balisé du slasher movie ou les poncifs n'échappent pas aux règles du genre (un exercice que ce cher Arquette a dû assimiler pendant sa participation à la saga Scream) et où l'on regarde une bande de jeunes glands défoncés se faire agresser par une bande de bouseux écervelés (très subtile scène de gens du terroir acquiesçant devant un discours de Bush) avant de se faire lapider par ce cher ex-président. Il y en aura sûrement que tout cela amusera, mais le mode gore du film ayant visiblement été oublié (ou censuré), il ne nous reste finalement pas grand-chose à nous mettre sous la dent.

par Christophe Chenallet

Bonus

Pour un film qui risque de ne rencontrer qu'une faible audience, on peut dire que l'éditeur n'a pas non plus cherché à rameuter un public potentiel puisqu'il ne propose qu'un strict minimum de suppléments. Au menu des festivités, on trouve donc une interview de Ronnie le tueur qui comme son nom ne l’indique pas est en fait un entretien avec le comédien incarnant l’ex-président et non une interview du tueur lui-même (chose qui aurait été beaucoup plus amusante). On a droit aussi à un entretien avec David Arquette qui revient sur la génèse du film ainsi que sur ses intentions quant à son message. Puis c’est au tour des bandes-annonces des actuels ou futurs films du catalogue de l’éditeur. Et… c’est tout. Une édition bien faiblarde pour un film qui aurait mérité d’être creusé un peu plus.

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