Transsiberian
De Anderson Brad
Éditeur : Sony
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h46
Sortie : 24/03/2009
Dans le Transsiberien qui les amène de Pékin à Moscou, Roy et Jessie, un couple d'américains, font la connaissance de Carlos et Abby. Ignorant que Carlos a dissimulé de la drogue dans les bagages de Jessie, le couple va sombrer dans un engrenage meurtrier auquel Grinko, policier de son état, va plus que contribuer.
Quand on suit le cinéma de Brad Anderson, on s'aperçoit très vite que l'homme possède toute l'étoffe d'un réalisateur capable d'être très efficace dans son système narratif et dans la sobriété de ses images. Mais à cause des scénarii trop pauvres (Et plus si affinités) ou manquant de grandes envergures (The Machinist, Session 9, Happy accidents) qu'il se complait à mettre en scène et à écrire, l'homme ne dépasse jamais le statut de petit faiseur efficace qui ne fait pas de vagues. Dommage. Et ce Transsiberian de venir confirmer tout le bien qu'on pensait de l'homme derrière la caméra mais de confirmer aussi qu'il reste un scénariste un peu mou du genou. Thriller Hitchcockien dans toute sa splendeur à base de rencontres fortuites, manipulations et autres jeux de rôles où un couple d'américains moyens sans véritable histoire (on ne s'attardera pas sur leur background un peu trop caricatural) se retrouve dans un imbroglio infernal (enfin c'est ce qui nous est vendu), Transsiberian se la coule douce sur les rails d'un cahier des charges dûment rempli mais qui ne tape jamais véritablement dans l'originalité si ce n'est celle de son décor. Du coup, à défaut de forte personnalité, on est quand même en droit d'espérer une grosse efficacité. Mais là encore, le travail du réalisateur américain reste en dehors de toute audace, se contentant juste d'une livraison propre d'un produit de moyenne classe.
Bonus
D'un point de vue formellement technique, le Dvd de Transsiberian ne va pas forcément ravir tout le monde. Avec une image pas dégueulasse qui arrive à bien jouer sur les différents plans ou elle est attendue, c'est au niveau du son que l'on aura beaucoup plus à redire. Seulement deux pistes stéréo 2.0 VF et VOST sont disponibles. En cette ère numérique où n'importe quel titre se trouve affublé d'un mixage 5.1, l'éditeur semble se ficher du film (et du coup du public) pour ne proposer que ce seul format d'écoute. Un scandale! Au niveau des bonus le constat est un peu le même. Car à part un Making-of à mi-chemin entre la featurette remplie d'éloges pour Brad Anderson et le vrai témoignage de tournage ou interviennent les comédiens, le réalisateur, le chef déco, le chef opérateur et les producteurs, nous n'avons qu'une Bande-annonce et les Filmographie sélectives des principaux intervenants à nous mettre sous la dent. Un constat peu fameux pour un film qui méritait quand même un peu plus de considération.