Talk Radio
De Stone Oliver
Éditeur : Carlotta Films
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h50
Sortie : 18/01/2012
Barry Champlain anime une émission à succès sur une radio locale de Dallas. Cynique, cru, méchant, il provoque les noctambules qui l’appellent et lui livrent des récits souvent sinistres. Alors que l’émission doit désormais être diffusée à l’échelle nationale, Barry voit son ex-femme revenir à Dallas et les menaces antisémites à son égard se multiplier. Pris dans une surenchère de violence verbale, il s’isole dans la mégalomanie et l’angoisse…
Un torrent de boue, voilà comment se résume Talk radio, et il faut bien reconnaître que c’est totalement jouissif. Dès le générique, nous sommes pris dans les logorrhées de Barry Champlain, animateur radio provocateur qui prend son pied en humiliant les auditeurs qui l’appellent au milieu de la nuit. De l’autre côté du fil, c’est une litanie d’horreurs suintant la peur, la haine, le dégoût de soi et de son prochain. Le dispositif du film est simple : nous suivons deux nuits d’antenne, la journée qui les sépare et un flash-back qui permet de mieux comprendre le personnage. Réalisé en une vingtaine de jours par Oliver Stone, Talk radio est une adaptation de la pièce d’Eric Bogosian et de Tad Savinar à laquelle ont été ajoutés des éléments du livre Talked to death : The life and murder of Alan BERG de Stephen Singular. Eric Bogosian tient également le rôle principal du film de manière magistrale. C’est un comique américain visiblement très mordant et souvent comparé à Lenny Bruce. Il sévit encore aujourd’hui aux USA, bien que relativement ignoré de ce côté de l’Atlantique. Enfin, Talk radio est connu comme étant le film qu’aiment les gens qui détestent le cinéma d’Oliver Stone. Tentons une explication très simple : Le cinéaste hait ici chacun de ses personnages et ne se livre à aucune tentative d’empathie ou d’explication, ce qui accentue la dureté du propos.
Bonus
Petite édition pour film méconnu, Talk Radio est néanmoins accompagné d'une excellente interview d’Oliver Stone qui revient sur la genèse du film, et de la bande-annonce.