Spy Kids 3 - Mission 3D
De Rodriguez Robert
Éditeur : TF1 Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Sortie : 01/01/2003
Après avoir démissionné de l'OSS, Juni Cortez est rappelé par ses anciens employeurs afin de sauver sa sœur Carmen, prisonnière de "Game Over", un jeu de réalité virtuelle crée par le malfaisant Toymaster.
AU SERVICE PUBLIC DE LA SERIE B
A première vue, ce troisième épisode avait de quoi laisser craindre le pire. Entre son titre crétin de redondance, émule des peu glorieux Mission Evasion et Mission Alcatraz (bravo les distributeurs), et la réputation déclinante de son auteur, taxé de fainéantise alors qu'il multiplie les casquettes sur chacun de ses films, Spy Kids 3D ne partait pas gagnant. Pourtant, cet ultime chapitre s'avère n'être ni meilleur ni moins bon que les précédents. Pourvu des mêmes qualités et des mêmes défauts, il est représentatif de la phase de faiblesse actuelle que traverse Robert Rodriguez, mais demeure fort divertissant tant son caractère décomplexé permet, pour la troisième fois, une avalanche d'idées visuelles et de gags en tout genre. Après tout, le gimmick de la 3D en est le principal révélateur. L'œuvre n'a pour seul but que le fun, pur et simple. Si l'on ne se trouve évidemment pas devant le blockbuster jouissif du siècle, le réalisateur ne fait pas défaut à son genre de prédilection: la série B. Des lunettes 3D rouges et bleues au foisonnement de références (après la saga 007 et l'héritage de Ray Harryhausen, Rodriguez s'attaque à la science-fiction et aux jeux vidéos), le metteur en scène sonne la cloche d'une récréation brève et distrayante et achève sa trilogie "comédie familiale". Sans prétention et sans réelle ambition non plus, Spy Kids 3D marquera, espérons-le, la fin des vacances pour Rodriguez, qui s'attaque aujourd'hui au monumental roman graphique Sin City de Frank Miller. Ce dernier l'accompagnera par ailleurs à la barre de ce projet qui promet d'être formellement intéressant, traduisant à nouveau, après le passage par la caméra numérique HD et la 3D, la passion de Rodriguez pour l'expérimentation. Fainéant? Juste un peu flemmard ces temps-ci. Remue-toi, Bob.
Bonus
Robert Rodriguez est l'un des rares réalisateurs à toujours soigner au mieux les éditions DVD de ses films. Cependant, si le matériel offert est intéressant sur des films comme Desperado ou Une nuit en enfer, Spy Kids 3D s'avère légèrement décevant. L'habituel "10 Minute Film School", bonus récurrent des films de Rodriguez, divisé ici en deux parties, demeure fort sympathique, mais excepté ce supplément, ainsi que le commentaire audio de l'auteur (fluide, pas ennuyeux alors que le réalisateur est seul, et surtout très instructif sur les technologies actuelles, du support DVD à la 3D du film), le reste de l'interactivité proposée tient du pur remplissage: une soi-disant featurette sur les effets spéciaux, qui ne fait qu'alterner scènes avec et sans effets, une autre prétendument multi-angles alors que l'option en soi n'est pas exploitable, un making of mi-promotionnel mi-amateur, et la performance live de la jeune actrice Alexa Vega, qui chante le single de Spy Kids 2. Il faut également signaler que la 3D du film passe beaucoup moins bien sur petit écran.
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Interactivité :
Robert Rodriguez est l'un des rares réalisateurs à toujours soigner au mieux les éditions DVD de ses films. Cependant, si le matériel offert est intéressant sur des films comme Desperado ou Une nuit en enfer, Spy Kids 3D s'avère légèrement décevant. L'habituel "10 Minute Film School", bonus récurrent des films de Rodriguez, divisé ici en deux parties, demeure fort sympathique, mais excepté ce supplément, ainsi que le commentaire audio de l'auteur (fluide, pas ennuyeux alors que le réalisateur est seul, et surtout très instructif sur les technologies actuelles, du support DVD à la 3D du film), le reste de l'interactivité proposée tient du pur remplissage: une soi-disant featurette sur les effets spéciaux, qui ne fait qu'alterner scènes avec et sans effets, une autre prétendument multi-angles alors que l'option en soi n'est pas exploitable, un making of mi-promotionnel mi-amateur, et la performance live de la jeune actrice Alexa Vega, qui chante le single de Spy Kids 2. Il faut également signaler que la 3D du film passe beaucoup moins bien sur petit écran.