La Soledad
De Rosales Jaime
Éditeur : Bodega Films
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 2h03
Sortie : 04/03/2009
Récits croisés de deux destins urbains : Adela a décidé de commencer une nouvelle vie. Elle quitte sa petite ville de province pour s'installer à Madrid avec son bébé. Malgré les difficultés qu'implique un tel changement, elle trouve un travail et noue de nouvelles amitiés. C'est alors qu'un attentat terroriste brise sa vie.
SEULES AU MONDE
Sélectionné l'année passée à Un Certain regard et couvert de Goya au nez et à la barbe de son compatriote L’Orphelinat, La Soledad n’est pas vraiment à la hauteur des attentes créées par ces beaux lauriers. Le film de Jaime Rosales est principalement handicapé par un dispositif formel écrasant, d’abord sa polyvision (du split-screen avec deux points de vue différents sur la même scène et le même lieu), technique exploitée pratiquement toujours à vide (une moitié d'écran sur un personnage qui pèle sa carotte, l'autre sur son linge qui pend) et qui ressemble, hormis exceptions (celles jouant sur ladite soledad... même si on a vite fait le tour), à un gadget; ensuite ses longs plans fixes et insistants remplis de sens qui flottent sur une scène de repassage ou une femme meurtrie qui s'essuie nue au sortir de la douche. D'un côté comme de l'autre, la mise en scène ne sert jamais le récit et coupe au sécateur toute naissance d'émotion puisqu'on ne voit que les fils. Ensuite, plus simplement, cette Soledad s’avère beaucoup trop longue et il faudra se remettre d’une première heure très jacassante. Dommage car Rosales parfois fait mouche, en jouant sur l'ellipse et poussant le drame hors du cadre, dommage enfin pour Petra Martinez, seule figure un peu attachante du long métrage.
Bonus
A venir