Shrooms
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De Breathnach Paddy
Éditeur : Bac Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h25
Sortie : 17/02/2009
Une virée dans la forêt irlandaise entre amis pour faire du camping, l’idée est sympathique. Goûter aux champignons hallucinogènes, pourquoi pas. Surtout que c’est marrant de se promener dans les bois en voyant des créatures étranges et effrayantes. Jusqu'à ce que l’on se rende compte qu’il ne s’agit pas uniquement d’hallucinations.
MANGEZ-MOI
Archétype même du film junk food prêt à consommer, gras, boucheur d’artères et qui ne comble même pas l’appétit de son consommateur, Shrooms correspond à l’éternel long métrage crétin qui existe grâce à sa seule idée de départ. Après la rengaine est habituelle : une galerie de personnages bien clichés, des autochtones pas finis, la blonde de service qui passe son temps à se ramasser la gueule, une ghost story locale, l’inévitable et évident équarrisseur en chef qui sévit dans le coin et fatalement un twist indigeste. Bref, rien de neuf sous le soleil du slasher. Après, le film n’est pas plus mauvais qu’un autre, loin s’en faut, mais n’est vraiment pas non plus meilleur que les nombreux direct to video que les distributeurs nous assènent chaque année. Car Paddy Breathnach et Pearse Elliott semblent connaître les rouages du genre et savent parsemer leur intrigue de petits détails faits de trips hallucinatoires, vache qui parle en prime, pour mieux essayer de faire passer la pilule de leur série B sans fond. Mais les effets de mise en scène et autres sursauts sonores orchestrés par les visions des héros font quand même un peu office de cache-misère et ne jouent pas systématiquement en leur faveur. Reste alors le basique plaisir de voir cette belle bande de glands yankees essayer de s’en sortir une fois que tout le processus s’est mis en place. Mais c’est vraiment un plaisir coupable (et plutôt pauvre ici) que seuls les drogués du genre peuvent comprendre et pourront éventuellement apprécier.
Bonus
On n'attendait pas forcément une galette exemplaire pour soutenir ce film qui attendait le DVD pour se refaire une santé, mais force est de constater que l'éditeur à su rendre une copie propre et même très loin d'être désagréable à regarder (techniquement parlant). Ici tout est froid. Et le transfert opéré rend très justement l'ambiance aperçue lors du passage en salle du film. Aucune mauvaise surprise donc de ce côté-là. Même combat pour ce qui est de l'approche sonore. Si le film ne faisait pas de miracles, sa version numérique s'en sort avec toutefois quelques honneurs, grâce à un mixage 5.1 sachant utiliser le surround sans trop en faire. À la limite c'est presque une bonne surprise pour ce film qui ne paye pas de mine. Pour ce qui est des bonus, on pourrait les considérer comme étant à l'image de l'œuvre : un peu chiche. Mais bon, on ne va pas s'en plaindre, l'éditeur faisant quand même l'effort de nous fournir quelques modules, choses devenant de plus en plus rares avec les bandes horrifiques. On commence donc par 15 minutes de Scènes coupées et fins alternatives d'un intérêt assez limité tant cette partie ne recèle pas vraiment de pépites réelles dont on pourrait s'interroger sur la disparition du montage final. Les Séquences de tournage nous emmènent, comme son nom l'indique, sur le tournage de quelques scènes. Mais plutôt accumulations de plans shootés au hasard que réel making of ou journal de bord, le module n'apparaît que peu intéressant tant il est dépourvu d'âme ou de point vue. Vient ensuite une Interview du réalisateur Paddy Breathnach qui nous explique 5 minutes durant ses intentions et ses motivations face au film et l'édition se conclue par un Bêtisier riquiqui et un lot deBandes-annonces de l'éditeur.
