Secret des poignards volants (Le)

Secret des poignards volants (Le)
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Secret des poignards volants (Le)
De Yimou Zhang
Éditeur : Universal
Zone 2
Nombre de disques : 1
Sortie : 07/06/2005
Note du film : *****-
Note FilmDeCulte : *****-
Location DVD online
Louer Le Secret Des Poig...
en DVD ou Blu-ray pour 1.95€
DVD

Dans la Chine médiévale, la dynastie Tang vacille sous la corruption. Un groupe d’opposants nommé la Maison des Poignards Volants combat le régime. Deux policiers montent un stratagème pour piéger et pister la fille aveugle de leur ancien chef assassiné.

TIGRES VOLANTS

Second film de sabre d’affilée pour Zhang Yimou, Le Secret des poignards volants s’impose d’emblée comme une œuvre de divertissement de haute volée. Après le superbe mais controversé Hero, le réalisateur a décidé d’explorer plus profondément le genre et l’idée esthétique qui sous-tendait l'ouvrage précédent. Ici, dans une composition de couleurs vives, tout est prétexte à exacerber estampes poétiques, figures de style, images symboliques, courageuses actions et amour éternel. De plus, les Poignards volants parviennent à s’éloigner de son prédécesseur – considéré comme un galop d’essai par son réalisateur – en prenant son contre-pied thématique. Là où Hero exaltait la ferveur patriotique au-delà des désirs personnels, Le Secret des poignards volants loue l’amour qui transcende les idéaux. Aussi, plutôt que de multiplier les rôles et les figurants armés, Zhang Yimou a décidé de centrer son intrigue sur trois personnages. Le scénario a été aussi conçu différemment. Plutôt que de redoubler de points de vue sur un seul événement, dans la lignée de Rashomon, l’histoire se fait linéaire mais autrement plus complexe. Elle ajoute au fil de la narration de multiples niveaux de complexité, brouillant les motivations, déroutant les pistes. A l’instar d’un Tigre et dragon, Le Secret des poignards volants passe en revue les archétypes du Wu Xia Pian, rendant hommage à ses prédécesseurs au détour de scènes retrouvées ça et là. A l’image d’une séquence de bain où le "ravisseur" de Zhang Ziyi s'éloigne en frappant son épée. Ces images, ces principes communs du genre deviennent ici renouvelés, réinventés et réappropriés par le réalisateur de Vivre.

DANCER IN THE DARK

Outre la mise en scène inspirée de Zhang Yimou, les Poignards volants connaissent un autre atout majeur; la sublime Zhang Ziyi. Après être restée au second plan dans Hero, Zhang Yimou lui offre le rôle central du triangle amoureux du film. Son interprétation d’une courtisane aveugle et danseuse remarquable – utilisant le talent initial de l’actrice – lui permet de dévoiler l’étendue de son charisme. Jeune fille diaphane, manipulatrice, elle s’illustre dès sa première scène dans la déjà culte Danse de l’Echo, morceau de bravoure esthétique et chorégraphié au millimètre. Exploration remarquable des sens du toucher et de l’ouïe, la scène crée un espace sonore et tactile au centre des riches décors d’une maison close. Par la suite, Zhang Yimou ne cessera de chercher à magnifier son actrice en la plaçant au centre de scènes-écrins propres à produire des images oniriques, cadres et flacons de l’ivresse de sa splendeur. En témoigne la magnifique poursuite entre les bambous ou ces plaines nimbées d’une neige redéfinissant l’espace ouvert comme un vase clos. Filmé principalement en dehors de la Chine – le réalisateur peinait à trouver des paysages intouchés dans son propre pays – et décentralisé en Europe de l’Est, Le Secret des poignards volants trouve une unité artistique malgré une esthétique parfois lourde et chargée. Se voulant tributaire d’une nouvelle tradition de films de sabres chinois, mêlant numérique et chorégraphies orthodoxes de l’Histoire, Zhang Yimou se détache de l’étrange morale politique qui entachait son Hero. Son film est avant tout un produit de consommation de masse, mais n’en demeure pas moins fort plaisant, situé à quelques encablures du Seigneur des Anneaux, ses images et ses interprètes enveloppant l’œil avec une sublime poésie visuelle.

par Nicolas Plaire

Bonus

IMAGE & SON

- Lors de sa diffusion en salle, on se souvient exactement de la richesse visuelle que le film offrait, jouant sur les tons de couleurs très chaleureux en usant de codes de nuances des plus délicat. Pour son passage sur support numérique, il est dommage de s’apercevoir que les couleurs sont quelque peu moins prononcées et que l’image semble un poil plus terne et pâlotte que dans notre souvenir. A cela, l’on peut aussi ajouter qu’en terme de transfert l’image jongle, même si cela est très peu visible, entre séquence au rendu sublime et d’autres simplement propre. Une nuance qui se ressentira à plus ou moins de degrés selon votre équipement visuel. Au final, le film ne déchante que très peu par rapport à la version cinéma, mais ces petites erreurs se devaient d’être soulignées.

- Quatre pistes sonores sont ici proposées : deux possibilités de Dolby Digital ou DTS. Chacune de ses versions et à choisir entre langue française ou chinoise. Presque évidemment, en puriste, le choix se portera sur la version chinoise DTS, version la plus prompt à rendre la finesse et la subtilité des effets du film. Ici la dynamique d’ensemble est de très bonne qualité et sait rendre justice à l’ambiance visuelle du métrage. Pour accentuer cette finesse, la répartition des différents canaux se fait de la manière la plus efficace possible. Le gros de la concentration se passe sur les enceintes avant, les voies surround étant principalement utilisées pour la spatialisation des ambiances et de la musique. Rares sont les effets de style qui, s’ils avaient été abusifs, auraient sûrement nui à l’ensemble. Pour ce qui est des autres versions sonores du film, toutes possèdent malgré tout un très bon rendu si ce n’est que le doublage français ne joue pas forcément dans la cour des grands moments de postsynchronisation.

BONUS

- Pour ouvrir les festivités, un bonus tout simple et pas forcément efficace se trouve sur la première galette. Il s’agit d’un spot publicitaire (48 sec) pour le parc d’attractions Universal en Espagne. De là à dire qu’il n’y a aucun rapport avec la choucroute.

- Il faut donc insérer le second disque pour obtenir gain de cause en termes de suppléments centrés sur le film. Le premier de ces bonus est un assez long making-of de prés de 45 minutes. Si les premières trente minutes bénéficie d’un assez bon rendu du tournage (images de préparation, plans volés du réalisateur ou du chef cascadeur donnant des explications aux comédiens., etc…), elle sont malheureusement trop souvent entrecoupées de longues séquences du film et appuyés par une voix off des plus pesantes. La seconde partie du film offre une sorte de résumé de l’histoire pendant huit minutes au cas où le spectateur n’aurait pas compris l’intrigue et appuie un peu trop sur les interventions de Zhang Yimou expliquant la narration de son film. Enfin on termine ce documentaire sur les avant-premières Cannoises et Hong-Kongaise du film ou la voix off, toujours aussi enjouée s’extasie sur l’accueil incroyable du film de par le monde.

- La seconde partie des bonus du dvd se concentre sur les comparatifs story-boards /tournages. Même si il ne s’agit pas d’un bonus des plus passionnant en termes de qualités, il est tout de même très intéressant de s’apercevoir à quel point le résultat final est très proche des planches dessinées ce qui donne un assez bon compte rendu de la minutie du travail préparatoire de Zhang Yimou sur son film.

- La partie intitulée : Casting & Equipe Technique se contente uniquement de laisser une page fixe sur la filmographie sélective des comédiens principaux et d’une bonne dizaine de techniciens du film. Bref, une option pas forcément des plus passionnante.

- La Visite des décors extérieurs se trouve n’être en fait qu’une simple fiche technique des principaux décors extérieurs. Un bonus qui paraît bien pauvre alors qu’avec un tel intitulé, il aurait été agréable de plonger dans l’univers de ces décors lors des repérages ou de la partie de pré-production pour mieux faire apparaître le rendu qu’un tournage engendre.

- Le dernier de ces bonus est consacré aux Galeries photos décomposée en quatre sections : Costumes, accessoires, décors et photos promotionnelles.

- Enfin, il est important de noter que le clip vidéo « Lovers » annoncé sur le packaging du film est en réalité absent des deux galettes.

Christophe Chenallet

En savoir plus

Interactivité :

IMAGE & SON

- Lors de sa diffusion en salle, on se souvient exactement de la richesse visuelle que le film offrait, jouant sur les tons de couleurs très chaleureux en usant de codes de nuances des plus délicat. Pour son passage sur support numérique, il est dommage de s’apercevoir que les couleurs sont quelque peu moins prononcées et que l’image semble un poil plus terne et pâlotte que dans notre souvenir. A cela, l’on peut aussi ajouter qu’en terme de transfert l’image jongle, même si cela est très peu visible, entre séquence au rendu sublime et d’autres simplement propre. Une nuance qui se ressentira à plus ou moins de degrés selon votre équipement visuel. Au final, le film ne déchante que très peu par rapport à la version cinéma, mais ces petites erreurs se devaient d’être soulignées.

- Quatre pistes sonores sont ici proposées : deux possibilités de Dolby Digital ou DTS. Chacune de ses versions et à choisir entre langue française ou chinoise. Presque évidemment, en puriste, le choix se portera sur la version chinoise DTS, version la plus prompt à rendre la finesse et la subtilité des effets du film. Ici la dynamique d’ensemble est de très bonne qualité et sait rendre justice à l’ambiance visuelle du métrage. Pour accentuer cette finesse, la répartition des différents canaux se fait de la manière la plus efficace possible. Le gros de la concentration se passe sur les enceintes avant, les voies surround étant principalement utilisées pour la spatialisation des ambiances et de la musique. Rares sont les effets de style qui, s’ils avaient été abusifs, auraient sûrement nui à l’ensemble. Pour ce qui est des autres versions sonores du film, toutes possèdent malgré tout un très bon rendu si ce n’est que le doublage français ne joue pas forcément dans la cour des grands moments de postsynchronisation.

BONUS

- Pour ouvrir les festivités, un bonus tout simple et pas forcément efficace se trouve sur la première galette. Il s’agit d’un spot publicitaire (48 sec) pour le parc d’attractions Universal en Espagne. De là à dire qu’il n’y a aucun rapport avec la choucroute.

- Il faut donc insérer le second disque pour obtenir gain de cause en termes de suppléments centrés sur le film. Le premier de ces bonus est un assez long making-of de prés de 45 minutes. Si les premières trente minutes bénéficie d’un assez bon rendu du tournage (images de préparation, plans volés du réalisateur ou du chef cascadeur donnant des explications aux comédiens., etc…), elle sont malheureusement trop souvent entrecoupées de longues séquences du film et appuyés par une voix off des plus pesantes. La seconde partie du film offre une sorte de résumé de l’histoire pendant huit minutes au cas où le spectateur n’aurait pas compris l’intrigue et appuie un peu trop sur les interventions de Zhang Yimou expliquant la narration de son film. Enfin on termine ce documentaire sur les avant-premières Cannoises et Hong-Kongaise du film ou la voix off, toujours aussi enjouée s’extasie sur l’accueil incroyable du film de par le monde.

- La seconde partie des bonus du dvd se concentre sur les comparatifs story-boards /tournages. Même si il ne s’agit pas d’un bonus des plus passionnant en termes de qualités, il est tout de même très intéressant de s’apercevoir à quel point le résultat final est très proche des planches dessinées ce qui donne un assez bon compte rendu de la minutie du travail préparatoire de Zhang Yimou sur son film.

- La partie intitulée : Casting & Equipe Technique se contente uniquement de laisser une page fixe sur la filmographie sélective des comédiens principaux et d’une bonne dizaine de techniciens du film. Bref, une option pas forcément des plus passionnante.

- La Visite des décors extérieurs se trouve n’être en fait qu’une simple fiche technique des principaux décors extérieurs. Un bonus qui paraît bien pauvre alors qu’avec un tel intitulé, il aurait été agréable de plonger dans l’univers de ces décors lors des repérages ou de la partie de pré-production pour mieux faire apparaître le rendu qu’un tournage engendre.

- Le dernier de ces bonus est consacré aux Galeries photos décomposée en quatre sections : Costumes, accessoires, décors et photos promotionnelles.

- Enfin, il est important de noter que le clip vidéo « Lovers » annoncé sur le packaging du film est en réalité absent des deux galettes.

Christophe Chenallet

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