Sahara
De Eisner Breck
Éditeur : M6 Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Sortie : 23/11/2005
A la recherche d'un vaisseau fantôme de la guerre de Sécession, l'explorateur Dirk Pitt suit une piste en Afrique de l'ouest. Le docteur Eva Rojas enquête de son côté sur un mystérieux empoisonnement des rivières. Ensemble, ils lutteront contre le dictateur local en suivant la trace du vaisseau disparu.
L'AVENTURE POUR LES NULS
Les aventuriers des têtes de gondole sont les proies naturelles des grands studios. Ce qui sera beaucoup lu aura de grandes chances d'être vu, une fois transformé en blockbuster : Michael Crichton (Jurassic Park), Tom Clancy (Jeux de Guerre), Robert Ludlum (La Mémoire dans la Peau) et Dan Brown (Da Vinci Code) ont d'abord régné sur les librairies. Clive Cussler, le créateur de Dirk Pitt, fait partie des ces auteurs documentés et efficaces, capables de pondre des histoires originales prêtes à consommer. On s'attendait donc, avec Sahara, à une série B carrée et efficace, pesée et emballée pour satisfaire nos besoins exotiques basiques : à quelques détails près, c'est exactement ce que l'on obtient. Premier film de Breck Eisner, Sahara oscille entre l'opulence indécente d'une gigantesque production et l'intimité d'un buddy movie lambda. Après un prologue pyrotechnique, entre deux poursuites convenues, le film révèle sa véritable nature nonchalante. Tranquillité d'une action menée avec rigueur mais sans imagination, simplicité de la mise en scène, et par dessus tout, dérision érigée en arme absolue. Matthew McConaughey pétille sans jamais douter, Penelope Cruz papillonne, et Steve Zahn rigole. Il est rare de voir 130 millions de dollars (une estimation du budget) dépensés en sable et en vannes. Sahara a la sympathie du blockbuster qui se fiche d'avoir de l'argent tant qu'il peut rire de lui-même. Le spectacle est au rendez-vous, mais au final il importe peu, ce qui donne un film aussi insignifiant qu'inoffensif. Se souçiant peu d'être épique ou palpitant, Sahara est au moins réjouissant. Dommage, car Dirk Pitt aurait mérité plus de souffle. Comme tant d'autres, il sera vite noyé sous les dunes de l'infini désert des séries B.
Bonus
Peu de bonus, mais il faut reconnaître que le film n'en nécessitait déjà pas tant. Le Commentaire audio du réalisateur n'est guère passionnant, à l'image du film, le réalisateur se contente d'aligner les anecdotes de tournage certes amusantes, mais au final sans réel intérêt. A cela s'ajoutent les Scènes coupées (qui n'apportent strictement rien au film) ainsi que les Bandes-annonces. Une petite édition pour un petit film, mais soulignons malgré tout le très beau rendu de la photographie, retranscrivant à merveille les teintes du désert.
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Interactivité :
Peu de bonus, mais il faut reconnaître que le film n'en nécessitait déjà pas tant. Le Commentaire audio du réalisateur n'est guère passionnant, à l'image du film, le réalisateur se contente d'aligner les anecdotes de tournage certes amusantes, mais au final sans réel intérêt. A cela s'ajoutent les Scènes coupées (qui n'apportent strictement rien au film) ainsi que les Bandes-annonces. Une petite édition pour un petit film, mais soulignons malgré tout le très beau rendu de la photographie, retranscrivant à merveille les teintes du désert.