REC 3 - Genesis

REC 3 - Genesis
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REC 3 - Genesis
De Plaza Paco
Éditeur : Wild Side Video
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h20
Sortie : 08/08/2012
Note du film : ****--

C'est le plus beau jour de leur vie: Koldo et Clara se marient! Entourés de leur famille et de tous leurs amis, ils célèbrent l'événement dans une somptueuse propriété à la campagne. Mais tandis que la soirée bat son plein, certains invités commencent à montrer les signes d'une étrange maladie. En quelques instants, une terrifiante vague de violence s'abat sur la fête et le rêve vire au cauchemar. Séparés au milieu de ce chaos, les mariés se lancent alors, au péril de leur vie, dans une quête désespérée pour se retrouver…

LA MARIEE ETAIT EN ROUGE

La demi-molle [Rec]2 vous avait laissé sur votre faim? Vous en avez marre du concept usé jusqu'à la corde du found footage? Pas de soucis, [Rec]3: Génesis est la réponse à la plupart de ces maux, un vrai film rock'n'roll qui propose des choses et qui ne vous prendra pas pour des cons! Pour ce 3e volet, Paco Plaza, laissé seul derrière les rênes de la mise en scène (Balagueró parti faire Malveillance reprendra la série avec le futur 4e volet Apocalypse), nous invite donc aux festivités du plus beau jour de Clara et Kaldo et change les règles sans trop changer la donne de la machine. Un mal pour un bien? Oui plutôt! Car l'un des ingrédients qui a fait le succès de la franchise, à savoir cette fameuse caméra subjective, est ici abandonné en cours de route pour mieux nous embarquer dans l'aventure en scope et en musique (rassurez vous, le titre arrive quand même à trouver sa justification).

Trahison, crieront certains, mais force est de constater que ce choix est plus que justifié, le "cinéma vérité" ayant été pillé au possible et souvent en mal afin de servir de cache misère à des productions trop peu solides (Chronicle, Grave encounters pour ne citer que les exemples les plus récents!). Il est d'ailleurs plutôt amusant de voir Plaza se moquer de lui-même et du sous-genre qu'il a contribué à créer en plaçant un steadycam et certains "propos" entre les mains d’un vidéaste censé filmer la cérémonie. Armée d’une certaine dose d’humour et de moments bien badass comme il faut (même si [Rec]3 ne retrouve qu’à de trop courts moments la furie du premier volet), cette histoire qui apparaît plutôt comme un spin off arrive à surprendre tant par la voie qu’il s’est choisie, que par certains instants réellement touchants (le destin des deux mariés est vraiment la grande réussite de ce film). Et même si l'on trouve certaines fausses notes agaçantes (à quoi servent les reflets des démons dans les miroirs?) le réalisateur de L’Enfer des loups sait où il met les pieds, arrive à nous rassasier d’une manière plutôt humble et rend une copie suffisamment divertissante alors que le concept même s’épuise, la faute à 10 ans de zombies/infectés dont la source est désormais plus que tarie. Et rien que pour cela, [Rec]3: Génésis mérite le détour.

par Christophe Chenallet

Bonus

Être édité sous la bannière de Wild Side, c'est un peu s'assurer un maximum de respect et de visibilité. Et ce Rec 3: Genesis de ne pas déroger à la règle. Car en plus d'une version tout ce qu'il y a de plus respectueuse pour l'image et le son du film de Paco Plaza, tous les bonus qu'on est en droit d'attendre avec ce genre de produits répondent présent. À commencer par le making-of. Certes, si ce dernier ne fait que survoler l'ensemble de la production, il donne au moins un bon aperçu de la fabrication du film (des intentions de départ aux costumes en passant par les choix de mis en scène et par le rôle des cascadeurs sur cette production). Vient ensuite un entretien avec le réalisateur accompagné de sa comédienne principale. Durant 26 minutes Plaza et Leticia Dolera reviennent sur la génèse du film, le choix du format, les inspirations ou autres envie de mise en scènes avec une réelle volonté de communication avec le spectateur. Les 23 minutes de scènes coupées sont pour une moitié un maximum de rushes qui auraient pu être sélectionnés pour remplir la partie "caméra amateur" sur la cérémonie du mariage, le vin d'honneur et la soirée avant que le carnage ne commence. Bref, un lot de stock shots qui ont été évacués a au profit d'autres images. L'autre partie n'apporte pas grand chose non plus, juste un ensemble de mini-scènes dont on comprend aisément leur éviction du métrage final. Enfin, on trouvera l'éternelle mais obligatoire bande-annonce ainsi qu'un inévitable et totalement dispensable bêtisier de 2 minutes.

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