Punisher

Punisher
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Punisher
Éditeur : The Ecstasy of Films
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h29
Sortie : 22/01/2016
Note FilmDeCulte : *****-

Après le massacre de sa famille par la mafia, l'ancien policier Frank Castle, laissé pour mort, devient le bras armé d'une vengeance expéditive et impitoyable. Traquant et éliminant sans pitié les criminels, il est le PUNISHER.

A l’annonce de la sortie de ce film en blu-ray et DVD, qui plus est dans une première édition collector et limitée, suivie d’une seconde édition plus modeste (mais non moins remplie de bonus !), soyons honnêtes, nous sommes nombreux à avoir esquissé un sourire. Après tout, si le film reste dans nos souvenirs comme un plaisir coupable des années 80, c’est avant tout un Dolph Lundgren movie, appartenant donc à cette race de films plus ou moins sans intérêt, à la psychologie ultra basique et à la mise en scène incertaine. Le proposer dans une telle édition, n’était-ce pas surfer sur la mode actuelle de sortir des nanars (du moins des films aussi modestes qu’oubliés) dans des coffrets magnifiques ? Après vision du film, soyons honnêtes à nouveau : nous sommes nombreux à avoir eu tort. Car outre un Dolph absolument impérial, habité par ce rôle certes une fois de plus monolithique, mais surtout dépressif à faire peur (ce qui le change d’à peu près tout ce qu’il a joué jusque-là, et depuis ce film), c’est surtout la mise en scène, ultra nerveuse, parfois même carrément inventive, qui fait le sel de cette série B utilisant magnifiquement un budget pourtant limité (l’équivalent de vingt millions de dollars d’aujourd’hui). Le film ayant été quelque peu oublié aujourd’hui, éclipsé par un paquet de blockbusters Marvel, il est bon de se replonger dedans pour voir à quel point il a pu inspirer ses successeurs (et surpasser sans mal les deux autres adaptations de la BD), qui ne se sont pas privé de lui piquer des idées. Alors certes, on passera sur le costume, pourtant magnifique mais délaissant la fameuse et emblématique tête de mort de la BD, ultime sacrilège pour les fans, pour se concentrer sur ce qui reste aujourd’hui le meilleur film de l’acteur, et le témoignage du talent de Mark Goldblatt, monteur de génie dont la carrière de cinéaste aurait dû décoller suite à ce film.

par Anthony Sitruk

Bonus

The Ecstasy of Films, responsable de la magnifique édition limitée sortie il y a quelques mois, propose aujourd’hui aux malheureux passés à côté une édition dite « simple », sans le livret et au packaging plus classique. Au rayon des bonus, par contre, c’est le même gavage. Passons rapidement sur les Coulisses du tournage, succession amusante de plans montés comme un petit clip (ou bêtisier ?) et grâce auxquels on peut deviner une ambiance relativement cool sur le plateau. Passons également sur l’interview du réalisateur par l’équipe de Rockyrama, passionnante lorsqu’il évoque ses différents montages, drôle dès qu’il s’attarde sur les défauts du film (le crâne sur le costume, que Goldblatt regrette d’avoir supprimé !), langue de bois lorsqu’il dit aimer les deux adaptations du Punisher qui ont suivi son film. Non, ce qui constitue Le gros morceau de cette édition, ce sont bien entendu les trois montages du film. Ainsi, outre la version cinéma, l’édition propose ici le montage uncut, plus long de quelques secondes, mais aussi plus noir, plus violente, plus gore, sans doute le meilleur montage en dépit de quelques inserts de qualité plus que moyenne. S’ajoute à cela la version Workprint, plus longue de quatre minutes, montée dans un ordre différent (ainsi la vie de famille de Castle apparaît en début de film et non dans un flashback), sans générique de fin. Bref, une édition indispensable pour redécouvrir un film jusqu’ici peu soutenu (aucune édition DVD en France jusqu’à présent), mais qui fera le bonheur des fans amateurs de perles des années 80.

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