Piranhas

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Piranhas
De Dante Joe
Éditeur : Carlotta Films
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h34
Sortie : 05/06/2013

Note FilmDeCulte :

Lors d’une soirée au clair de lune, deux amoureux prennent un bain de minuit dans les eaux calmes d’un lac perdu, sans savoir qu’ils vont être le prochain repas d’un banc de piranhas affamés et féroces. Ces mangeurs d’hommes ont été génétiquement modifiés lors d’une expérience gouvernementale top secret. Mais le pire reste à venir… car ces milliers de poissons voraces se dirigent maintenant vers les berges d’une station balnéaire…

Tout n’est pas bon à prendre dans la carrière de Joe Dante, et même ses films considérés comme ses meilleurs peuvent être sérieusement revus à la baisse aujourd’hui : Hurlements, Gremlins, Explorers... Pourtant, même dans ses plus petits films, ses œuvres les plus anodines, on retrouve ce ton réjouissant du sale gosse qui vient de pondre une connerie. Piranhas n’échappe pas à la règle. Irrévérencieux, dynamique, furieusement drôle, gore, sexy, le deuxième film de Joe Dante (mais premier film en solo) pâtie néanmoins d’un look un brin amateur qui lui donne cependant, magie du cinéma, un charme suranné plus attrayant que la grande majorité des productions Roger Corman de l’époque. Sans doute la raison pour laquelle ce film, parodie avouée des triomphales Dents de la mer, est parvenu à faire son trou et s’imposer à l’époque, à l’inverse d’un Orca ou d’un Tentacules, largement moins réussis, mais surtout trop premier degré pour être honnête. Outre ses très belles séquences de panique hystérique, Piranhas bénéficie également d’un casting de premier choix, du moins pour ce type de produit, puisqu’on y retrouve quelques noms bien connus des afficionados : Dick Miller, Paul Bartel, Barbara Steele (fameuse sorcière du Masque du démon, de Mario Bava), Kevin McCarthy, autant de noms qui acceptent de donner leur confiance à un jeune réalisateur encore inconnu. Certes le film a quelque peu vieilli et sa revision vaut surtout pour le charme qu’il a pu conserver, mais il était temps qu’un éditeur français se penche sur la question et nous sorte une édition digne de ce nom. Joe Dante (dont Carlotta avait déjà sorti l’émouvant Panic sur Florida Beach), aux abonnés presque absents depuis quelques années, le méritait bien.