Petite boutique des horreurs (La)

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Le jeune Seymour, employé d'un minable fleuriste, est propriétaire d'une mystérieuse plante qu'il a baptisé Audrey Junior par amour pour Audrey, sa jolie collègue de travail. Mais la plante se nourrit de sang humain, parlant pour réclamer sa nourriture et grandissant de façon inquiétante : elle devient très vite une attraction touristique. Bientôt, Seymour est obligé de lui fournir de nombreuses victimes et se retrouve pourchassé par la police ...

LA FLEUR DU MAL

Sorti moins d’un an après Un baquet de sang, La Petite boutique des horreurs en reprend la recette, versant quelques louches de comédie dans sa marmite d’horreur. Ici, la grosse plante carnivore parle et ne fait qu’éructer son envie de manger («Feed me !!!»), et le héros est un garçon paumé et maladroit, totalement dépassé par la situation. L’art est mortel dans Un baquet de sang, raison de la perte du personnage principal. La Petite boutique des horreurs marche, là aussi, sur une mécanique voisine, si dans l’un l’art se nourrit de chair humaine, ici c’est la plante qui se nourrit d’humains. Corman, dans ce film encore une fois tourné dans des conditions plus qu’express (deux jours !) réussit son mélange des genres, offrant quelques décrochages passés depuis à postérité, comme celui où l’on découvre un jeune homme maso, accro aux dentistes et à leurs fraises, joué par un Jack Nicholson encore débutant. Et si la dernière partie patine un peu, La Petite boutique… se rattrape avec une belle idée visuelle (les fleurs poussant sur la plante). De son remake signé Frank Oz à son adaptation musicale sur scène, le film est devenu l’un des plus populaires de Corman, et l’un des plus cultes.